Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 475 pages
Poids : 474 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-07-019762-0
EAN : 9782070197620
Les libraires en parlent
Lorsque vous vous trouvez sur la page d'accueil de la Société du Grand Paris (structure dotée de 25 milliards d'euros) vous pouvez lire : "Le Grand Paris est un projet d’aménagement à l’échelle de la métropole. Il a vocation à améliorer le cadre de vie des habitants, à corriger les inégalités territoriales et à construire une ville durable." Au-delà de la formule de communication voire de propagande voici le contexte dans lequel va évoluer Alexandre Belgrand, fraichement urbaniste et héros tragi-comique du dernier roman d'Aurélien Bellanger. Celui-ci propose une fiction de haute volée qui, à travers le parcours d'un jeune homme héritiers - dans le sens des travaux de Pierre Bourdieu - et issus des quartiers "protégés" de l'Ouest parisien, nous ouvre la porte d'un autre destin celui de la métropole parisienne. Mais ce qui fait la force de cet ouvrage formidablement bien documenté, c'est la finesse et l'intelligence avec laquelle notre auteur nous décrit les intéractions complexes entre l'individu et le territoire, les forces dominantes qui ont pris le pouvoir dans l'espace urbain et jusqu'à la remise en cause de l'utilité du métier d'urbaniste. Robert Ezra Park, un des fondateurs de l'Ecole de Chicago et un des pères de la recherche urbaine écrivait dans un article en 1925 : "La ville est quelque chose de plus qu’une agglomération d’individus et d’équipements collectifs. La ville est plutôt un état d’esprit, un ensemble de coutumes et de traditions, d’attitudes et de sentiments organisés, inhérents à ces coutumes et transmis avec ces traditions. Autrement-dit, la ville n’est pas simplement un mécanisme matériel et une construction artificielle. Elle est impliquée dans les processus vitaux des gens qui la composent : c’est un produit de la nature et, particulièrement, de la nature humaine." Aurelien Bellanger avec ce roman nous rappelle aussi cette évidence.
Quatrième de couverture
Le Grand Paris
Enfant de l'Ouest parisien, Alexandre Belgrand a grandi à l'ombre des tours de la Défense, au bord de la voie royale qui conduit du Louvre à la Grande Arche et qui sert de frise chronologique à l'histoire de France. Héritier autoproclamé de ce majestueux récit, il rejoint une école de commerce, certain d'intégrer à sa sortie l'élite de la nation.
L'un de ses professeurs l'initiera alors à l'histoire secrète de la capitale, avant de le faire entrer au service de l'homme fort de la droite - « le Prince » - en passe de remporter la prochaine présidentielle. Il lui aura fallu, auparavant, parfaire sa formation d'urbaniste au milieu du désert algérien, d'où il assistera, impuissant, au soulèvement des quartiers de l'Est parisien à l'automne 2005.
Au soir du 6 mai 2007, il est au Fouquet's, dans le tout premier cercle, prêt à intégrer le cabinet du Prince. Suivront, pour Alexandre, deux années d'alcoolisation heureuse, de travail acharné et d'amitiés nocturnes au coeur du triangle d'or parisien. Il écrira l'un des discours les plus remarqués du Prince, prélude au lancement d'une grande consultation architecturale sur l'avenir de Paris ; c'est lui encore qui imaginera de doter la nouvelle métropole d'un grand métro automatique, le Grand Paris Express. Il aura alors l'orgueil de se croire indestructible.
Sa disgrâce, imprévue et brutale, le conduira jusqu'à l'Est maudit de la grande métropole. C'est là que, dans sa quête de plus en plus mystique d'une ville réconciliée, il devra s'enfoncer, accomplissant son destin d'urbaniste jusqu'à son ultime conversion, ainsi qu'il le lui avait été prédit au milieu du désert : « Nous autres, urbanistes, nous parlons aux dieux plutôt qu'aux hommes. »