Rentrée Littéraire : "La vie clandestine" avec Monica Sabolo
Rencontre - débat avec Monica Sabolo pour son dernier roman : La vie clandestine (Gallimard)
Chronique :
Deux petits préalables, un le livre est formidable, deux je prie le lecteur de m'excuser, ayant peu de talent d’écriture, je n’ai pas trouvé d’autres moyens que de parler à la première personne. J’ai toujours un sentiment de malaise pour les postures romantiques concernant les mouvements de luttes armées européens allant des années 60 aux années 80. Je n'ai pas vraiment d’appétence pour l'auto-fiction, encore moins lorsque cela concerne les pseudo problèmes existentiels de la bourgeoisie. Alors imaginez l’effet que cela peut me faire, en bon enfant de catégorie populaire, lorsqu’un roman vous est présenté pour allier, entre autre, ces deux éléments. Que dire à part merci à Monica Sabolo d’avoir secouée quelques unes de mes représentations et autres jugements de valeurs. En tissant un fil rouge ayant comme épicentre une histoire personnelle mêlant fractures, rêves, désillusions, interrogations et tentatives de reconstruction de soi, notre auteure va revisiter une histoire assez méconnue en fait, celle du groupe révolutionnaire des années 70 et 80, Action Directe. Avec un talent d’écriture indéniable, Monica Sabolo, a non seulement trouvé le ton juste (ce est qui déjà est un exploit !) mais surtout elle nous remplit, en même temps que sa quête, d’interrogations que l’on pourrait résumer à : « comment en sommes-nous arrivés là ? ». Enfin, et c’est peut-être là la force de ce livre, dès les premières pages nous sommes pris dans cette double histoire que nous ne lâcheront pas jusqu’à la dernière, entre émotions et désir d'en savoir toujours plus. Et après tout, se laisser emporter par un texte que tout le monde peut lire où chacun, au-delà de l’histoire, y trouvera des interrogations similaires, ça s’appelle un grand bouquin non ?