Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 84 pages
Poids : 367 g
Dimensions : 20cm X 27cm
EAN : 9782912925350
10 millions de tonnes pour une victoire
l'arsenal de la démocratie pendant la bataille de France en 1944
Quatrième de couverture
Les Français qui connaissent aujourd'hui les événements de la Libération en 1944 n'ont, dans leur grande majorité, aucune idée de l'échelle de la logistique qui a précédé et permis le succès des opérations de Normandie.
La logistique est définie par le dictionnaire comme «l'art de combiner tous les moyens de transport et de ravitaillement des troupes!». Les américains qui ont l'art de donner dans le gigantesque, ont fourni au général Eisenhower pour l'opération Overlord, d'incroyables moyens de transport, matériels et réserves d'équipements qui défient l'imagination. A vrai dire, quantité et qualité de ces moyens palliaient ce qu'experts et historiens militaires s'accordent à qualifier de «médiocre», la valeur combative de leurs contingents, pourtant pléthoriques.
Le livre, ou plutôt, l'étude du Docteur Benamou qui, à travers le merveilleux Musée Mémorial qu'il fonda à Bayeux, a eu accès aux dossiers très confidentiels de l'époque, est un travail d'archiviste patient qui ouvre pour la première fois les portes qui masquaient jusqu'alors cet aspect mal connu de l'effort des alliés.
L'iconographie étonnante illustre et valide en même temps la description des montagnes de caisses de matériel, des files de camions s'étendant à l'infini, ces champs recouverts de blindés à perte de vue.
Pour rédiger cet ouvrage, véritable oeuvre de bénédictin, le Docteur Benamou a étudié chiffres et données qui peuvent sembler extravagants. Cette avalanche de matériel fut pourtant tout juste suffisante aux Américains, aux Anglo-Canadiens, aux Polonais et autres forces Françaises combattantes, pour vaincre la ténacité des armées du Reich et les vicissitudes de la météorologie. Il est intéressant de noter que 80 % des forces américaines étaient affectées à la logistique alliée. On ne peut qu'admirer les services administratifs qui ont calculé, commandé, réuni et transporté tous ces équipements, de façon large, à l'américaine, et dans les moindres détails: vivres, pipelines, carburants pour les avions avec deux millions de jerrycans, ateliers, hôpitaux généraux de campagne avec banque du sang.... Les chiffres des effectifs de soutien défient l'imagination, trois millions d'hommes et femmes en Angleterre puis sur le Continent. On reste étourdi et quand même un peu inquiet de cette puissance révélée par les chiffres et recherches minutieuses de l'historien compétent.
Il est facile de faire l'historique des combats et des victoires des alliés. Mais décrire comment elles furent rendues possibles était un travail de romain! Le mérite du Docteur Benamou est de nous avoir fait voir et comprendre le revers des cartes, les titanesques coulisses inconnues de ce magistral effort des alliés, jamais égalé.
Pierre Clostermann
L'auteur s'entretient avec «Smoky» Smith, dernier vétéran canadien de la Seconde Guerre mondiale décoré de la plus haute distinction Britannique, la Victoria Cross.
Expert international en histoire de la Libération de 1944, Jean-Pierre Benamou a consacré depuis les années soixante une grande partie de sa vie à sauvegarder la mémoire des 80 jours de la Bataille de Normandie.
Par son soutien actif aux associations internationales de vétérans, Jean-Pierre Benamou est «patron» de branche du Normandy Vétérans Association, officier de l'Ordre de l'Empire Britannique, du mérite canadien et autres distinctions alliées et françaises.
Photos des couvertures:
1re de couverture: Les dépôts américains ainsi que les camps où bivouaquent les troupes portent des noms célèbres. On y circule dans des allées dessinées à angles droits sur le modèle urbain des villes américaines.
2e et 3e de couverture: Omaha, quelques-unes des péniches projetées à la côté par la «tempête du siècle».
4e de couverture: Les empilements de jerrycans semblent n'avoir jamais de fin, en interminables alignements impeccables où viennent se ranger les colonnes de camions du ravitaillement de classe III.