Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 591 pages
Poids : 912 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782706816925
1802, rétablissement de l'esclavage dans les colonies françaises
ruptures et continuités de la politique coloniale française, 1800-1830
aux origines de Haïti, actes du colloque international tenu à l'Université de Paris VIII les 20, 21 et 22 juin 2002
Quatrième de couverture
«Nous savons que la Révolution a aboli l'esclavage en 1794; mais nous savons aussi que Napoléon l'a rétabli en 1802», disait au Palais-Bourbon feu Houphouët-Boigny en 1947.
Ce rétablissement de l'esclavage et de la traite des Noirs, ainsi que du Code noir, par le premier Consul Bonaparte sont souvent passés sous silence par les commémorations des bicentenaires napoléoniens, que ce soit sous forme de livres, de spectacles ou de productions télévisuelles.
Le colloque international organisé en juin 2002, à l'université de Paris-VIII Saint-Denis, par l'association pour l'étude de la colonisation européenne 1750-1850, ne se proposait pas de simplement commémorer, mais d'ouvrir une réflexion sur cette décision régressive et ses répercussions. Première conséquence de grande portée mondiale: l'indépendance de Haïti, première et seule insurrection d'esclaves noirs victorieuse, et par ses seules forces. A la Guadeloupe, en revanche, la reconquête triompha à force de massacres. Mais en bien d'autres lieux, le pas en arrière de la France bonapartiste suscite échos et réactions. La réflexion proposée par le colloque s'est prolongée jusqu'à la veille de la conquête de l'Algérie, qui marque le début d'une nouvelle vague de colonisation française, supposée suppléer la perte de la «Perle des Antilles». On lira dans cet ouvrage des contributions de chercheurs haïtiens, américains, mexicains, chiliens, français, aussi bien des Antilles, de la Réunion que de métropole. Tous apportent des angles de vues et des lumières différentes, mais largement convergentes, sur cette tragique histoire inaugurée par le décret consulaire imposant le retour à l'ancien régime colonial, après huit années d'application de la «liberté générale».