Collection(s) : Images d'Histoire
Paru le 25/04/2007 | Cartonné 113 pages
Tout public
1945 L'Armée française dans la campagne d'Allemagne
En février 1945, l'Alsace est libérée. Commence alors, pour les Alliés, l'ultime phase de la guerre, qui aboutira à la capitulation du IIIe Reich.
Pour anéantir les forces ennemies à l'ouest du Rhin, constituer des têtes de pont à l'est du fleuve et pénétrer au coeur de l'Allemagne selon le plan élaboré par Eisenhower, les Français de la 1re armée, sous les ordres du général de Lattre, se battront au sud du dispositif, au côté des éléments de la 7e armée américaine du général Devers. Le 7 mars, les unités de Bradley traversent le Rhin à Remagen : la 2e phase peut être réalisée, avec la mise en oeuvre de l'offensive générale. Les troupes du général Devers qui, du 10 février au début mars, sont restées sur ordre dans une situation « défensive agressive », entrent en action le 15 mars 1945. Le 8 mai 1945 prend fin le conflit auquel la 1re armée française a participé pendant neuf mois. Auparavant, des milliers des siens appartenant à l'Armée d'Afrique ont lutté en Tunisie, en Corse, en Italie, à l'Île d'Elbe, participant depuis novembre 1942 à une suite ininterrompue de combats livrés dans des conditions souvent difficiles. Ces 300 000 hommes de la 1re armée, renforcés par les meilleurs des volontaires FFI, ont libéré plus du tiers du territoire national, poursuivi et vaincu l'ennemi au coeur de son pays et surtout assuré la pérennité des vertus traditionnelles françaises, rendant à la France son honneur et sa liberté et lui offrant une nouvelle occasion de grandeur.
En octobre 1940, lycéen à Orléans, Raymond Muelle franchit clandestinement la ligne de démarcation et gagne l'Afrique du Nord. Spahi au Maroc (1941), chasseur d'Afrique au Sénégal (1942), il est volontaire pour intégrer le 1er bataillon de choc en 1944, peu après sa sortie de l'école de Cherchell. Parachuté à la tête d'une section dans un maquis du Sud-Vercors, l'aspirant libère Grenoble le 22 août 1944 avant de rejoindre son unité devant Dijon. Il participera à tous les combats du bataillon jusqu'en mars 1945. Intégré dans l'armée d'active, il sert en Indochine (1949-1954) dans la Légion étrangère parachutiste, puis participe, en Algérie et en métropole, aux opérations du 11e bataillon de choc et du service action. Il quitte l'armée en 1963, en raison de la tragique conclusion des « événements » d'Algérie. Il est chef de bataillon, Commandeur de la Légion d'honneur, médaillé militaire titulaire de 13 citations.
