20 ans après les brutalités policières du G8 de Gênes

20 ans après les brutalités policières du G8 de Gênes

Les brutalités policières lors du G8 de Gênes ont de plus en plus marqué les attitudes et les pratiques des forces de l'ordre, notamment contre les immigrés, les Roms, les marginaux, les présumés subversifs. Il y a un continuum entre la violence des polices et celle pratiquée par les acteurs sociaux ayant un peu de pouvoir et de légitimité accordée par leurs cercles « sociaux et de reconnaissance morale », notamment tous ceux qui ont les privilèges du pouvoir discrétionnaire. Il y a également un continuum entre la tolérance des dominants concernant les « illégalismes » des polices et les délits fréquents de la part de leur personnel. Les pouvoirs publics assurent à celles-ci une impunité qui leur permet d'osciller tout le temps entre la gestion violente et la gestion pacifique. L'actuel contexte néo-libéral a accentué l'asymétrie entre dominants et dominés et l'hybridation entre public et privé, même dans les pratiques policières. Il y a une dérive réactionnaire dans les rangs des polices et des militaires soutenue par le lobby des armements et une mobilisation des droites. La possibilité d'une police démocratique est ainsi fortement contrariée. Au-delà de ses spécificités, le cas des polices, de la sécurité et des insécurités (ignorées) en Italie est très intéressant et transposable dans la plupart des autres pays.