A l'en vie

Marie tire la chasse d'eau, se tourne vers le lavabo, ouvre le robinet d'eau froide et se rince la bouche. Puis elle s'asperge le visage afin de faire disparaître les gouttes de sueur qui ont commencé à perler. Elle relève la tête et croise son regard dans le miroir. Ecoeurée.

Ce n'est plus à cause des pâtisseries qu'elle a ingurgitées en trop grand nombre et qui l'ont fait se précipiter aux toilettes pour vomir. Maintenant que son estomac est soulagé, c'est d'elle-même qu'elle est écoeurée, et cette sensation est encore plus pénible. La nourriture on peut la rendre, mais soi-même, sa grosse carcasse et ses bourrelets, on ne peut pas les laisser dans les toilettes et leur dire adieu d'un simple coup de chasse d'eau. »

Pour Marie, la nourriture a longtemps été la seule source de plaisir. Lorsqu'un événement aussi imprévu que violent perturbe sa vie, cette jeune pâtissière découvre la jouissance sexuelle. Ce nouvel appétit la mènera à commettre des excès dont elle se repaîtra à l'envi, lui révélant une nouvelle façon de se sentir - enfin - en vie.