Rayon Romans d'espionnage

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 823 pages
Poids : 350 g
Dimensions : 13cm X 21cm
ISBN : 978-2-490251-99-5
EAN : 9782490251995

A l'Ouest le vent tourne

De Julian Semenov,

Chez Editions du Canoë

Paru le 02/10/2024

Broché 823 pages

traduit du russe par Monique Slodzian

préface de Vadim Korniloff

Quatrième de couverture

À l'Ouest le vent tourne 5 mars 1946. Churchill annonce le début de la guerre froide, invitant les peuples de langue anglaise à s'unir contre le communisme. Stierlitz, espion soviétique infiltré dans l'Allemagne nazie durant la guerre, est blessé et affaibli, et découvre le discours à Madrid où l'a installé ODESSA, organisation des anciens SS. Il comprend qu'il ne retournera pas de sitôt en URSS et qu'il va devoir redoubler de vigilance. Car les embûches ne manquent pas. Tandis que les franquistes mettent l'Espagne au pas, les anciens dirigeants nazis, comme Müller, organisent leur fuite en Amérique latine. Côté américain, l'arrivée au pouvoir de Truman, le renforcement des services secrets et la chasse aux sorcières menée par McCarthy semblent négliger la traque des criminels de guerre pour mieux s'attaquer au « fléau bolchevique ». En somme, les cartes sont rebattues, et Stierlitz est approché sans relâche par des agents aux intentions troubles, pris à leur propre jeu, convaincus qu'ils sont d'avoir affaire à un membre éminent du Reich.

Tableau grandiose de l'immédiat après-guerre, À l'Ouest le vent tourne met en scène un héros désoeuvré, peintre à ses heures perdues, qui se demande ce que chacun a bien pu faire de ses idéaux alors que la pire tragédie de l'Histoire vient tout juste d'advenir. La documentation comme toujours vertigineuse de Semenov et son art de brosser des portraits d'espions sinueux laissent une fois de plus pantois.

Biographie

Julian Semenov
Julian Semenov (1931-1993) est un écrivain russe, immensément populaire en Russie, cependant méconnu en France. La plupart de ses livres ont été adaptés à l'écran. La chute de l'Union soviétique en 1991 occulte son oeuvre dans les pays occidentaux qui ne s'intéressent qu'aux écrivains dissidents. Aussi remarquable que John le Carré dont il constitue l'alter ego de l'autre côté du rideau de fer, il met en scène dans la « série Stierlitz », qui comprend 14 livres que les Éditions du Canoë vont s'employer à faire connaître, les enjeux géopolitiques de l'Union soviétique. Ami de Simenon, talentueux, fécond, exceptionnellement bien renseigné sur le grand jeu Est-Ouest, son oeuvre est un continent à découvrir.
Julian Semenov naît à Moscou en 1931. Annonçant sa passion pour les langues (il en maîtrisera une dizaine), il intègre à dix-huit ans l'Institut d'études orientales, dont il est exclu en 1952 alors que son père, sous-directeur du journal des Izvestia et ancien proche de Boukharine, est condamné à huit ans de camp. Julian participe à des combats de boxe clandestins et écrit à Staline pour demander la libération de son père. Après la mort de Staline et la remise en liberté de celui-là, Semenov reprend ses études, enseigne la civilisation afghane à l'université de Moscou et épouse la demi-soeur des réalisateurs Nikita Mikhalkov et Andreï Kontchalovsky. En mission à Kaboul, il écrit son premier roman, bientôt suivi d'autres qui mettent en scène l'espion Issaïev-Stierlitz et établissent sa réputation de maître du policier, jusqu'au succès retentissant des Dix-sept instants de printemps (La Taupe rouge) en 1968, qui sera adapté pour la télévision, suivi chaque soir par plus de 40 millions de spectateurs. Pendant cette période, il est correspondant dans le monde entier (Europe, Amérique latine, Vietnam, Antarctique...) et entretient le doute sur ses relations avec le KGB. Tandis que ses livres sont quasiment tous adaptés à l'écran, il noue des amitiés avec des pairs (Georges Simenon, Graham Greene, John le Carré), des hommes politiques (Edward Kennedy), des artistes (Marc Chagall), joue dans Solaris d'Andreï Tarkovski et dirige la collection « Top-Secret » qui promeut avec un grand succès la littérature policière. Sa mort prématurée en 1993 interrompt tragiquement une carrière fulgurante.