Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 68 pages
Poids : 90 g
Dimensions : 12cm X 21cm
ISBN : 978-2-8071-0144-9
EAN : 9782807101449
A la guerre comme à la Game Boy
Quatrième de couverture
Pourquoi tu ne t'es pas réveillée quand ils t'ont peut-être réveillée ? A cause de ce que le commandant t'a fait hier... ?
Ils ont fui, alors fuyons !
Il n'y a plus personne.
Même Dingo Dingue, le chien du commandant, n'est plus là.
Il n'y a que nous deux ici.
Partons. Partons tout de suite.
Partons maintenant, je te dis. Fuyons. Parce que si les autres nous attrapent, on est finis-finis.
Il a dit que la guerre, c'est game over, tu as entendu comme moi et tu sais ce que ça veut dire. Tu ne peux pas ne pas savoir ce que ça veut dire parce que toi aussi tu l'as entendu.
Ils vont pas nous tuer.
Ils vont pas nous jeter en prison.
Ils vont nous mettre en camp de dressement comme il vient de dire. Tu entends ça ? On dirait que ça ne te parle pas, à toi.
Peut-être que tu préfères le camp de dressement à la guerre, mais est-ce que tu sais seulement c'est quoi, le dressement ?
Si tu ne sais pas, c'est parce que tu n'as jamais lu les aventures de Lucky Luke ou les romans westerns. Le dressement, c'est quand on attrape un cheval pour la première fois.
Pas n'importe quel cheval.
Pas un cheval comme Jolly Jumper parce que Jolly Jumper, Lucky Luke l'a dressé le premier jour, avant qu'ils deviennent amis pour de bon.
Le dressement, c'est quand on attrape un méchant cheval sauvage. Un cheval sur qui personne d'autre que celui qui
l'attrape le premier n'est jamais monté.
Le jeune caporal Boy Killer se réveille, encore un peu groggy de tout ce qu'il a pris la veille, et apprend par la radio que la guerre est finie. Le camp s'est vidé durant la nuit, le Commandant et ses guerriers ayant fui, sans doute par peur des représailles ou d'une condamnation pour la cruauté avec laquelle ils ont sévi dans la région.
Il ne reste à ses côtés que sa kalache et une jeune fille étalée dans les herbes qui ne veut plus bouger depuis que le Commandant s'est intéressé à elle de trop près.
Pour la décider à le suivre avant l'arrivée des Casques Bleus, il lui raconte sa vie, une vie qu'il présente comme une sorte de jeu vidéo dont chaque protagoniste serait un personnage de film ou de BD.
Au fil du discours, on comprend mieux comment cet enfant, qui quelques années auparavant dévorait des bandes dessinées à longueur de journées dans une petite famille paisible, s'est mué en redoutable « Révolo ».