A mon père, mon repère

À mon père, mon repère

A l'heure où beaucoup de rapports sociaux impliquent la distance, comment rendre vivants les jours d'un enfermement qui s'étire inlassablement ?

Le narrateur, dans son appartement parisien, se confie à son père. C'est par la magie du langage qu'il le retrouve à des milliers de kilomètres, en Mésopotamie syrienne, sur les terres kurdes, là où ils ont leurs racines de sang et de résilience. Il partage avec lui son quotidien d'une année délétère et découvre en échange qu'il a encore tant de choses à apprendre de ce père.

Dans ce récit empreint de piété filiale, toutes les perspectives se dédoublent, preuve qu'on n'est jamais seul.

« Comme tu le constates, père, il ne se passe pas grand-chose dans ma vie. Pourtant, je la trouve par moments aussi aboutie que celle d'Alexandre le Grand assis sur le trône de Darius au palais d'Apadana à Persépolis ou à cheval à regarder les eaux majestueuses d'Amou-Daria, le fleuve qui m'a tant impressionné l'année dernière. On s'approche de la fin de cette année cruelle et j'ai toutes les raisons de croire qu'elle finira comme celle de tous les triomphes. »