A travers la Calabre napoléonienne

En 1811, l'archéologue Aubin-Louis Millin part pour l'Italie, mandaté par les autorités impériales pour inspecter les monuments de la péninsule désormais sous autorité française. Son périple le mène jusqu'en Calabre où seule une poignée de visiteurs se sont jusque-là hasardés. Il se lance dans l'aventure avec le peintre allemand Franz Ludwig Catel qu'il charge de dessiner les paysages traversés et les monuments visités. Les notes de voyage de Millin publiées ici pour la première fois permettent de suivre l'itinéraire de Naples à Reggio de Calabre, une région qui porte encore les stigmates du terrible tremblement de terre de 1783. La faune, la flore, la gastronomie, les sociabilités y sont observées avec le même soin que les ruines des cités antiques de la Magna Graecia ou les restes des cathédrales médiévales du royaume normand de Sicile.

L'album des dessins offre quelque cent soixante feuilles réalisées par Catel tout au long de l'expédition. Très élaborées ou rapidement tracées, ces oeuvres sont parfois les uniques témoignages de sites et de monuments disparus.