Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 229 pages
Poids : 335 g
Dimensions : 15cm X 23cm
EAN : 9782226130105
Abolir l'esclavage
une utopie coloniale
les ambiguïtés d'une politique humanitaire
Quatrième de couverture
Qu'y a-t-il de commun entre le discours et la politique abolitionnistes de la fin du XIXe siècle et le discours et la politique humanitaires d'aujourd'hui ? Pourquoi et comment la notion de réparation de la traite des Noirs et de l'esclavage a-t-elle pris tant d'importance depuis quelques années ?
Dans cet essai d'histoire culturelle et politique sur les contradictions de la doctrine anti-esclavagiste, Françoise Vergès s'attache à montrer comment s'établit, dès la fin du XIXe siècle, une rhétorique de l'urgence où l'Afrique joue un rôle central. Se précisent alors les images du bienfaiteur et de la victime, le désir de «faire le bien», l'injonction morale de prévenir et de soulager des souffrances, l'indignation devant les bassesses humaines, la croyance en l'idéal éducatif européen, et la volonté d'élaborer un droit d'intervention des nations éclairées dans des pays souverains.
Ce livre suit l'évolution d'une politique de la pitié et de l'amour, avec toutes ses ambiguïtés. Il met en lumière des liens peu connus entre l'abolitionnisme, les politiques de réparation, l'héritage du colonialisme et les origines complexes et souvent inattendues de l'humanitaire.