Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : XXX-243 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 23cm
EAN : 9782940251148
Afghanistan 1964
chronique d'une Constitution avortée
extraits des mémoires de Sayed Quassem Rishtya
Quatrième de couverture
Voici un compte rendu extrait du journal de bord de Sayed Qassem Rishtya. Évoqués avec une perspicacité et une honnêteté rares, ces souvenirs ont trait à l'époque où Rishtya occupait un poste de ministre (1963 - 1965). Ce récit des affaires politiques du pays écrit à la première personne du singulier constitue un cas unique dans l'histoire de l'Afghanistan. L'essentiel de ce livre transcrit les observations d'un témoin direct ainsi que les conversations de l'auteur avec les leaders politiques du monde.
Des plus haut intérêt aujourd'hui, l'implication de Sayed Qassem Rishtya dans la première Constitution démocratique afghane, rédigée et adoptée en 1964. A cette époque, femmes les afghanes s'habillaient à l'européenne, occupaient des sièges au parlement et fréquentaient les universités, loin des yeux des médias.
Sayed Qassem Rishtya compta non seulement dans l'un des principaux auteurs du document modèle de la Constitution. Il fut aussi l'un des acteurs déterminant des manoeuvres qui aboutirent à son adoption. Son insistance à la voir ratifiée à la lettre lui valut le respect de ses collègues mais encore de sérieux opposants, d'où une scission du corps politique afghan.
Pour résoudre les fréquents conflits d'intérêts liés aux factions politiques, religieuses et tribales, surtout en matière de réformes constitutionnelles, on fit souvent appel à son intégrité et à ses grandes compétences. Les réformes en question étant en partie réinstaurées, elles pourraient offrir un modèle pour ce pays troublé qui s'efforce à nouveau de souscrire à la démocratie. Parmi les passages forts de cet ouvrage figure l'étonnante mise en garde du président Kennedy à l'adresse du Shah Zahir, lors de la visite de ce dernier aux USA en 1965, concernant les dangers des réformes démocratiques en cours en Afghanistan et la nécessité de procéder avec prudence.
Dans le sillage de l'invasion soviétique de 1979, Sayed Qassem Rishtya dut fuir en n'emportant que les habits qu'il portait. Une liste dressée à l'issue du coup d'Etat communiste d'alors mentionnait son nom parmi ceux qui ne devaient pas quitter le pays.
Un diplomate autrichien parvint à sortir du pays, à la barbe de l'occupant russe, le manuscrit originel de Risthya. Sans lui et son courage, la postérité aurait perdu à jamais toute trace de ces mémoires.
Leila Enajat-Seraj, fille de l'auteur, a traduit ces mémoires du dari en anglais. La présente adaptation française présente un aperçu de la diplomatie et des intrigues politiques de haut rang, sur un ton intime, comme si le lecteur y était.