Aix au temps de Paul Arbaud

Aucune étude n'avait été consacrée jusqu'ici à la ville d'Aix pendant la « Belle Époque », tant la légende de la cité « belle endormie » semblait définitivement entrée dans les esprits.

Aix est alors une cité vivante. Capitale de l'huile d'olive, capitale de l'amande, elle possède aussi des industries très novatrices. La cour d'appel y fait converger les meilleurs magistrats et les avocats les plus influents. Ses deux facultés, Droit et Lettres, son École des arts et métiers y font séjourner une population jeune, studieuse autant qu'avide de loisirs.

La vie culturelle y est intense. Des soirées élitistes données dans les hôtels et les bastides jusqu'au Carnaval, plus populaire, les fêtes s'y succèdent. On y honore la littérature, la musique et bien sûr la peinture (car il n'y a pas que Cézanne !). Une multitude d'associations y font vivre les vocations fondamentales et toujours actuelles de la ville : les arts et la culture.

Au cours de ces mêmes années, Paul Arbaud rassemble dans son hôtel de la rue du Quatre-Septembre de magnifiques collections qu'il lèguera à l'Académie d'Aix et qui deviendront le musée-bibliothèque portant son nom. L'Académie d'Aix vient d'engager un ambitieux programme de rénovation qui permettra de sauvegarder et de rouvrir au public ce joyau du patrimoine aixois.

À travers ce livre, les académiciens d'Aix ont souhaité tout à la fois rendre hommage au grand mécène qui les favorisa et faire redécouvrir aux Aixois un chapitre inédit et passionnant de l'histoire d'Aix.