Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 164 pages
Poids : 332 g
Dimensions : 18cm X 24cm
EAN : 9782130549291
Alasdair MacIntyre, une biographie intellectuelle
introduction aux critiques contemporaines du libéralisme
Quatrième de couverture
Au XXe siècle, le libéralisme a fait l'objet de deux vagues de critiques successives : le communisme et le fascisme. Dans les années trente, prises en étau par ces deux menaces, les démocraties libérales semblaient condamnées à brève échéance. Lors de la Seconde Guerre mondiale, l'alliance des libéraux et des communistes a triomphé du fascisme. Ensuite, les adversaires de la propriété privée ont perdu la Guerre froide. Le libéralisme reste aujourd'hui seul en lice. Les conflits du XXe siècle ont prouvé que le régime qu'on dénonçait en son début comme le plus faible s'est avéré le plus fort. Mais les questions soulevées par fascistes et communistes demeurent. «Quelle place le libéralisme accorde-t-il à la grandeur, à la beauté ?», demandent les uns. «Quelle place pour la justice ?», demandent les autres. Ces points d'interrogation résonnent encore. Sous le consensus apparent, un travail de sape s'opère. En 1945 et en 1989, le libéralisme n'aurait-il vaincu que par défaut ? Les corps sont satisfaits, car le confort et la sécurité règnent en maîtres. L'âme est inquiète.
Membre du Parti Communiste de Grande-Bretagne à la fin des années quarante, militant de la Nouvelle Gauche dix ans plus tard, trotskiste dans la première moitié des années soixante, Maclntyre a émigré aux États-Unis en 1969, où il a renoncé à tout engagement politique. D'abord influencé par le jeune Marx et par le second Wittgenstein, il se tourne vers Aristote au début des années soixante-dix. À chacune de ces étapes contrastées, Maclntyre a placé au coeur de sa réflexion ce que le libéralisme tient aux marges de la politique : l'âme, la communauté et la vérité. Une constante se dégage ainsi, sous le chaos apparent. Maclntyre entend établir qu'en l'absence d'une véritable spiritualité libérale, on ne saurait accorder au libéralisme la haute main sur tous les aspects de l'existence sans nous mutiler, nous priver de buts ou de finalités.