Fiche technique
Format : Cartonné
Nb de pages : 161 pages
Poids : 1300 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-1-4331-0458-9
EAN : 9781433104589
Albert Camus, précurseur
Méditerranée d'hier et d'aujourd'hui
Quatrième de couverture
Si, pour les lecteurs américains de la littérature française de l'après-guerre, Albert Camus en a été un des auteurs les plus populaires, il s'est vu trop rapidement marginalisé par certains critiques postmodernes, notamment ceux de la mouvance post-coloniale. Ils lui reprochent son attitude pendant la guerre d'Algérie la réduisant souvent à sa célèbre déclaration : «Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice». Pourtant, en 1958, Camus avait publié dans Actuelles III, Chroniques algériennes, une série d'articles dans lesquels il dénonçait la misère des indigènes en Algérie. Il y affirmait entre autre que «l'ère du colonialisme est terminée». Antifasciste, résistant, il a rapidement été un des premiers intellectuels à condamner, outre le nazisme, le stalinisme, le terrorisme et la torture. En pleine guerre d'Algérie, il n'a cessé de se prononcer à la fois contre le système colonial et ses injustices et contre une Algérie indépendante baathiste. En fin de compte, la vision camusienne reflète son rejet de tous les systèmes totalitaires, y compris le futur «islamisme» politique.
Du 21 au 23 septembre 2006, le Centre Pluridisciplinaire des Études Françaises de l'Université du Wisconsin-Madison a consacré un colloque international à «Albert Camus, précurseur : Méditerranée d'hier et d'aujourd'hui». Représentant des opinions et des horizons divers, une douzaine de professeurs, chercheurs et auteurs d'Algérie, de France, d'Espagne et d'Amérique du Nord ont participé à cette conférence sur Camus, la première aux Etats-Unis depuis vingt-cinq ans. Les Actes de ce colloque, que nous publions dans cet ouvrage, proposent à la fois une tentative de mise au point des lectures politiques et culturelles de Camus et un plaidoyer pour la tolérance et la diversité.
"Albert Camus, précurseur nous encourage à relire l'oeuvre de Camus plus de quarante ans après sa mort. Ayant préconisé une Algérie plurielle plutôt qu'une Algérie indépendante, Camus fut rejeté puis oublié, en Algérie postcoloniale. Les articles réunis dans ce collectif mettent en relief l'amour profond de ce grand écrivain pour son pays natal devenu une terre de déchirement vers la fin de sa vie."
Mildred Mortimer, Professor of French, University of Colorado, Boulder