Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 163 pages
Poids : 212 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-8111-0925-7
EAN : 9782811109257
Alberto Ramento
évêque des ouvriers et des paysans aux Philippines
Quatrième de couverture
Collection Signes des Temps
Inconnue du public de langue française, la figure d'Alberto Ramento (1937-2006), mort assassiné dans son pays, les Philippines, est pourtant fascinante et pleine d'enseignement. A. Ramento était évêque de l'Église indépendante des Philippines, une communauté de deux à trois millions de chrétiens qui se rattache à l'Église vieille-catholique (Union d'Utrecht). Sous un étrange vocable, cette dernière regroupe des catholiques qui ont refusé au XIXe siècle le dogme de l'infaillibilité du pape. « Vieille » ou ancienne, elle entend marquer par là sa fidélité à la tradition des premiers siècles, faite de la reconnaissance d'un pluralisme théologique et réglementaire. Selon cette tradition, l'évêque Ramento était lui-même marié et père de quatre enfants, comme l'ensemble des prêtres de son diocèse.
L'Église indépendante des Philippines est née en 1902, quelques années après le début de l'occupation américaine qui avait succédé à la présence coloniale espagnole. Les leaders et le peuple de cette Église soutinrent le mouvement national qui aboutit à l'indépendance du pays en 1946. Pendant son mandat d'évêque, A. Ramento s'est inscrit dans cette tradition, en prenant partie pour les ouvriers, les paysans et les laissés pour compte d'une société philippine très marquée par les inégalités sociales. Alberto Ramento ne fut pas seulement aimé de son clergé et de son peuple, il fut aussi un prophète social.
C'est comme évêque des pauvres que sa mémoire restera vivante. Engagé dans de nombreux conflits, il avait gagné par exemple l'amour et le respect des ouvriers agricoles de l'hacienda Luisita, une grande plantation de canne à sucre à Tarlac, lorsqu'il se tint à leurs côtés dans leurs revendications. L'assassinat politique de l'évêque Ramento, le 3 octobre 2006, a représenté une grande perte, non seulement pour l'Église indépendante des Philippines, mais aussi pour le mouvement oecuménique et pour les organisations populaires. C'est la trajectoire engagée de cet homme, qui allie indissociablement engagement humain et foi chrétienne, que cet ouvrage nous invite à découvrir.