Rayon Moyen-Orient ancien
Alexandre le Grand : monnaie, finances et politique

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : XI-363 pages
Poids : 505 g
Dimensions : 15cm X 22cm
EAN : 9782130529408

Alexandre le Grand

monnaie, finances et politique


Collection(s) | Histoires
Paru le
Broché XI-363 pages
préface Pierre Chaunu
Public motivé

Quatrième de couverture

Alexandre Le Grand a conquis en treize ans de règne (336-323 av. notre ère) un immense empire. Dans les terres qu'il avait soumises circulaient des numéraires extrêmement variés, produits en Asie Mineure et en Orient. Le Conquérant a-t-il eu le dessein de créer, pour les remplacer, une monnaie «impériale» à son nom et à ses types ?

Ce projet lui a été prêté dès l'Antiquité : nous le trouvons exposé dans un traité de Plutarque (c. 50-120 apr. J.-C.). Un grand nombre d'auteurs modernes considèrent eux aussi que telle fut l'intention d'Alexandre, quitte à supposer que cette intention ne parvint pas à se traduire complètement dans les faits.

Un examen attentif de la documentation existante amène à remettre ces vues en question. Elles ne peuvent en effet s'appliquer qu'à une partie restreinte des territoires conquis. Le monnayage alexandrin qualifié d'«impérial» naquit à Tarse (Cilicie) en 333/332 et fut frappé sans retard en Phénicie, en Syrie et en Macédoine. Il fut émis également en Asie Mineure, à Babylone et peut-être à Alexandrie d'Égypte, mais seulement tout à la fin du règne. Quant aux vastes régions situées à l'Est de l'Euphrate, elles restèrent sans atelier monétaire. Il semble qu'en bien des endroits on continua de produire des monnaies locales ou que, comme en Babylonie, on inaugura la frappe de monnayages inattendus. Alexandre lui-même, selon toute probabilité, utilisa couramment les espèces des rois perses, en particulier leur darique d'or.

Alexandre n'a pas cherché à faire de sa propre monnaie le numéraire unique de son empire. Il s'est comporté dans ce domaine - comme dans tant d'autres - avec beaucoup de pragmatisme, ne se refusant pas à certaines facilités financières, évitant de heurter les susceptibilités locales, obéissant à des raisons de haute politique.

Biographie

Georges Le Rider est membre de l'Institut (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres) et professeur honoraire au Collège de France et à l'École des Hautes Études.

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