Rayon Histoire de la littérature
Alexandre Vialatte, au miroir de l'imaginaire

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 469 pages
Poids : 698 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782845162204

Alexandre Vialatte, au miroir de l'imaginaire


Collection(s) | Littératures
Paru le
Broché 469 pages

Quatrième de couverture

«Pourquoi aller demander à des fictions lointaines de dérouler devant nos yeux ce tapis d'Orient que la réalité étale à nos pieds mêmes? [...] Il nous suffit de regarder par la fenêtre, elle s'ouvre sur le Pays des Merveilles.» Tout le monde n'est pas capable de voir d'emblée ce merveilleux sui generis! Heureusement pour l'humanité, les artistes (écrivains et plasticiens notamment) nous permettent d'emboîter leur regard et de faire nôtre leur émerveillement amusé et/ou angoissé. Il en va de même pour les lecteurs avisés qui renouvellent notre gustation des livres, en l'occurrence ceux de Vialatte romancier, nouvelliste, traducteur, chroniqueur parlant de tout et même de rien...

Le colloque du centenaire a été l'occasion d'aborder différents aspects de l'oeuvre de Vialatte en prenant l'imaginaire comme thème fédérateur des démarches critiques. Pour rendre compte de la variété des sujets abordés et des styles d'approche, on aurait pu tout aussi bien (mieux peut-être) choisir un double pluriel: «Vialatte aux miroirs des imaginaires». L'auteur est étudié pour lui-même et, au besoin, en référence à d'autres créateurs (Hugo, Laforgue, Mac Orlan, Dhôtel, Giraudoux...). L'ensemble des communications offre la bigarrure du «grand chosier» et la rigueur de toute visée scientifique. Comment faire autrement pour que soient bien lisibles la drôlerie et le pathétique d'un Pierrot en habits d'Arlequin, pour que la profondeur aérienne ne perde rien de sa dimension existentielle et esthétique? Motif diégétique (avec d'autres instruments optiques), le miroir est surtout la métaphore d'une problématique concernant le langage et l'écriture, l'être-au-monde et l'être-aux-mots.

Dans les vocables «merveilles», «miracles», «miroir» brille la racine «mir». Quoi de plus merveilleux que l'Auvergne, le XIIIe arrondissement de Paris, les jardins, la Chine, la chauve-souris qui ressemble à la Pompadour? Quoi de plus mirifique que le scoubidou, les images moins sages qu'il n'y paraît, les vaches de Dubuffet, le phoque de Brancusi? Quoi de plus subtilement étonnant que les effets de spécularité narrative? Quoi de plus merveilleux que tout cela? On vous le donne en mille, ou plutôt en mille et une occasions de rire et d'être ému: les mots eux-mêmes, ceux de Vialatte assurément et, on l'espère, ceux de ses commentateurs, briscards ou nouveaux venus.

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