Rayon Vie politique
Algérie, procès d'un système militaire : l'armée appartient-elle au peuple ou est-ce le peuple qui appartient à l'armée ?

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 301 pages
Poids : 498 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-36093-063-0
EAN : 9782360930630

Algérie, procès d'un système militaire

l'armée appartient-elle au peuple ou est-ce le peuple qui appartient à l'armée ?


Collection(s) | Arcana imperii
Paru le
Broché 301 pages
présentation Mohamed Lakhdar Maougal
préface Mohamed Benchicou
Public motivé

Quatrième de couverture

Algérie

Procès d'un système militaire

« L'armée appartient-elle au peuple ou est-ce le peuple qui appartient à l'armée ? »

Comment l'Algérie qui a défié la puissance coloniale française a-t-elle pu sombrer dans le chaos des années 1990 ? Pour répondre à cette question, il faut remonter le temps pour situer la dérive : celle de la primauté du militaire sur le politique et la confiscation de l'indépendance par l'armée des frontières. Le coup d'État contre le GPRA, durant l'été 1962, ouvre une série de violences dont a été victime la volonté populaire et la véritable légitimité historique.

L'armée des frontières, qui prendra le pouvoir, étouffe alors la vie politique, fait taire les divergences, écarte les récalcitrants et élimine les opposants. C'est ainsi que les véritables héros de la Révolution algérienne seront emprisonnés, exilés ou assassinés. Leurs noms seront bannis de l'histoire officielle, laquelle sera dédiée à la gloire des nouveaux maîtres d'Alger.

Mais la société évolue et les contradictions feront éclater le vernis qui cachait la triste réalité algérienne. Le modèle socio-économique et politique n'arrivait plus à contenir les aspirations des masses à plus d'égalité, de liberté et de bien-être social et implosera en octobre 1988.

La révolte du peuple sera détournée à des fins de luttes de clans et de recomposition du régime, au prix de répression et de privation. Le noyau dur du système, l'armée, fera sombrer le pays dans le chaos et la guerre civile.

C'est désarmé et résigné que le peuple assiste le 29 juin 1992 à l'exécution en direct, sur la télévision, du président Mohamed Boudiaf, l'un des pères de la révolution algérienne. Cet assassinat politique finira par enlever tout crédit à l'armée qui prétendait sauver le pays du projet moyenâgeux des islamistes et plongera le pays dans l'épisode le plus sombre de son histoire contemporaine.

Après une décennie de guerre civile s'ensuivront les 20 ans de malédiction de Bouteflika dont la fin de règne inaugure une nouvelle confrontation entre le peuple et l'armée, incarnée par Ahmed Gaïd Salah, un rôle difficile à tenir pour « un héritier par défaut » du « Système ».

Biographie

Kamel Lakhdar Chaouche : né en 1976 ; après des études en littérature française, l'auteur est devenu journaliste d'investigation, membre actif dans le mouvement revendicatif estudiantin et militant des droits de l'homme. Les péripéties de sa vie professionnelle l'ont conduit parfois au coeur des événements les plus marquants de l'après-guerre civile. Après 15 ans de carrière dans la presse algérienne francophone, il a publié des centaines de dossiers, d'analyses, d'entretiens, d'enquêtes et de reportages de terrain, ce qui fait de lui un témoin privilégié pour servir à une lecture lucide d'une histoire algérienne tourmentée.

Avis des lecteurs

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