Serie : Allaphbed. Vol 2
Paru le 17/01/2006 | Broché 338 pages
Public motivé
La lecture dont témoignent les textes rassemblés ici a été une lecture a contretemps, proprement intempestive puisqu'elle faisait resurgir tout un pan du passé littéraire le plus immédiat, contre l'effet d'effacement dont celui-ci était l'objet, et qu'elle affirmait, contre toute vraisemblance, que de ce passé dépendait le présent le plus vif. La thèse - puisque thèse il y a - s'énonçait ainsi en une formule à valeur de slogan que je reprends aujourd'hui en guise de titre pour ce nouvel ouvrage : de Tel Quel, il s'écrit à L'Infini. Ce qui signifie : une certaine conception critique de la modernité littéraire se développe dont l'avant-garde française des années 60 et 70 constitue avec Tel Quel le dernier avatar en date mais qui, dans un contexte de verrouillage généralisé, permet du côté de L'Infini que restent ouvertes les questions mêmes dont dépend tout exercice authentique et opératoire de la création romanesque, poétique, critique.
Philippe Forest est l'auteur de nombreux essais et de trois romans parus aux éditions Gallimard : L'Enfant éternel (Prix Femina du Premier roman 1997), Toute la nuit (1999) et Sarinagara (Prix décembre 2004). Après La Beauté du contresens (Éditions Cécile Defaut, 2005), ce deuxième volume d'Allaphbed rassemble les articles et conférences composés par l'auteur depuis vingt ans dans les marges ou le prolongement de sa thèse consacrée aux romans de Philippe Sollers (« Les contemporains », Seuil, 1992), de son histoire de Tel Quel (« Fiction & Cie », Seuil, 1995) et dans lesquels il traite de l'aventure de cette revue ainsi que de celle de L'infini qui lui fait suite, ou encore de l'oeuvre des principaux écrivains qui y ont contribué : Philippe Sollers, Julia Kristeva, Denis Roche, Marcelin Pleynet mais également Roland Barthes, Pierre Guyotat, Jacques Henric ou Bernard Lamarche-Vadel.