Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 183 pages
Poids : 517 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-2-7084-0907-1
EAN : 9782708409071
Allumer le feu
cheminée et poêle dans la maison noble et au château du XIIe au XVIe siècle
Quatrième de couverture
Le foyer - qu'il s'agisse de la « cheminée à feu ouvert » ou, plus rarement et plus tardivement, du poêle - est présent au Moyen Âge dans les maisons les plus modestes comme dans les demeures seigneuriales et princières. Étudier les foyers, c'est se pencher sur des problèmes techniques de construction, d'efficacité thermique ou de confort, c'est aussi entrer dans la maison ou le château, découvrir le mode de vie de ses habitants, leur intimité.
Bien que Viollet-le-Duc, déjà, ait consacré quelques pages à la cheminée, on a trop tardé à s'intéresser à cet équipement essentiel du quotidien, pourtant bien présent dans toute l'iconographie médiévale, de même que dans la documentation textuelle. Les inventaires après décès s'attachent à décrire les instruments du foyer tandis que les procès verbaux d'installation du nouvel occupant d'un logis noble rappellent que celui-ci, après réception des clés, « mange, boit et allume le feu ».
Il était temps que l'archéologie s'empare du sujet et livre à la fois une étude détaillée et documentée des problèmes techniques de construction et de fonctionnement de la cheminée et du poêle, et la vision intime ou, parfois, symbolique qu'en ont les habitants des maisons fortes et de châteaux.
Longtemps inconnue en ville, la cheminée - ou cet instrument performant qu'est le poêle - est un élément essentiel du paraître et des modes de vie aristocratiques. Dans la « salle » dont elle est l'attribut principal, elle s'impose au visiteur dès l'entrée et fait partie du décor de cette pièce de réception. Dans la chambre, l'imagerie médiévale montre qu'elle participe, de la naissance à la mort, aux événements principaux de la vie conjugale des maîtres des lieux. Dans les cuisines enfin, où son emplacement tient compte des exigences d'une difficile aération, elle adapte ses dimensions aux impératifs d'une convivialité faisant une large place aux rituels de la table.