Rayon Langages non verbaux
Alphabet dactylologique : orné de dessins variés présentant deux exemples pour l'application de chacun des signes dactylologiques (1873-1875)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 27 pages
Poids : 100 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782915806380

Alphabet dactylologique

orné de dessins variés présentant deux exemples pour l'application de chacun des signes dactylologiques (1873-1875)


Paru le
Broché 27 pages
préface Françoise Bonnal-Vergès
Tout public

Quatrième de couverture

Cet Alphabet dactylologique se compose essentiellement de 26 planches - une par lettre de l'alphabet latin moderne (le J se distingue du I, le U du V, auquel s'ajoute un W) - illustrées, comme dans tous les abécédaires du XIXe siècle, par des vignettes représentant des mots qui commencent par la lettre à illustrer, selon le principe de l'acrologie. Mais ce que les sémiotiques sourdes ajoutent au français écrit, ce sont deux autres modes d'« expression de la pensée », comme disent leurs partisans : d'une part une langue des signes française, mimique, gestuelle, corporelle, représentée par le dessin d'enfants en sarrau qui l'emploient : d'autre part une dactylologie, c'est-à-dire un transcodage manuel, lettre à lettre, du mot français écrit. Chaque lettre dactylologique est ainsi présentée comme l'héroïne d'une ou, plus souvent, deux petites histoires destinées à en favoriser la mémorisation par le contenu d'un thème plus que par son analogie formelle avec la lettre du même nom.

Rapproché du Congrès de Milan qui quelque cinq ans plus tard verra le triomphe des oralistes, le livret de Clamarou permet de comprendre comment la dactylologie, présentée comme le seul langage commun possible entre sourds et entendants, a contribué à la condamnation de la langue des signes française par les pédagogues de l'enseignement spécial pour Sourds-Muets.

Biographie

Né à Gray (Haute-Saône) en 1826, Jérôme Clamaron est imprimeur lithographe breveté de Paris lorsqu'il est nommé directeur de l'atelier de lithographie de l'Institut Impérial des Sourds-Muets de Paris, au 254 rue Saint-Jacques, le 1er janvier 1862 ; il prendra sa retraite d'enseignant en 1889 tout en continuant d'exercer son métier jusqu'en 1896. L'atelier forme de jeunes apprentis sourds-muets à la profession de lithographe qu'ils exerceront chez des patrons imprimeurs lorsqu'ils sortiront de l'Ecole.

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