Amours collatérales

Mancieulles, 1955.

À l'école, Marcel est régulièrement en proie aux quolibets de ses camarades qui ne cessent de railler ses origines américaines et le surnomment « G.I. ».

Le jour de ses 10 ans, il apprend le mariage de sa mère avec le premier notable de la ville. Comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, il est, de surcroît, condamné à l'internat du collège Vincent Auriol. La vie de Marcel aurait pu tourner au cauchemar si Emile, le directeur du collège, ne l'avait pris sous son aile.

Un jour, G.I. entend une voix. C'est celle de Selma, la nièce d'Emile, dont il tombe éperdument amoureux. Fille d'un Malgré-nous disparu dans d'étranges circonstances au lendemain de la Libération, Selma n'est pas insensible aux sentiments de Marcel, bien au contraire.

Si tout les sépare, ils vont bientôt avoir la conviction que le destin les a unis. Ils s'aimeront contre vents et marées, faisant fi de leur filiation et des idées surannées de leur entourage. La bataille sera rude et les ennemis intraitables.

Des années plus tard, c'est ensemble qu'ils fouleront les rues de Nancy, dévorés par une même passion : l'enseignement. Sur fond de guerre d'Algérie, ils continueront à se battre pour gagner leur droit... à un amour collatéral.

Pierre Campo signe un roman sobre, limpide et captivant. Une histoire d'amour sur fond de guerre, mais aussi une réflexion pleine de justesse et de sensibilité sur le poids des secrets de famille.