André Chamson

André Chamson (1900-1983) est un membre éminent de la famille des écrivains auxquels nous nous efforçons bien modestement en Lagast, de rendre hommage : ceux dont le chant magnifie une petite patrie charnelle et spirituelle étendue aux dimensions du cosmos, ceux qui célèbrent l'union nuptiale de l'infiniment petit et de l'infiniment grand, bref, les voyants.

De surcroît, avec André Chamson, nous accueillons un voisin cévenol et un ami fraternel. Outre que son itinéraire - ainsi que celui de son épouse, Lucie Mazauric - le mena à l'abbaye rouer gâte de Loc-Dieu pendant la deuxième guerre mondiale, où le couple préserva du pillage nombre de chefs-d'oeuvre du Louvre, les Mémoires d'un calviniste de Millau et, à l'autre bout du temps, La Quimèra (La Chimère) de Joan Bodon nous furent autant de jalons sur le chemin de l'épopée camisarde dont les Suites de Chamson constituent en quelque sorte un accomplissement poétique. En ce samedi 18 juillet 2015, le Moulin de Roupeyrac a donc retenti de leurs échos.

Que Frédérique Hébrard (« André Chamson, mon père ») et Louis Velle soient vivement remerciés pour leur accueil si chaleureux et pour leurs contributions, de même que François Bousquet (« L'éthique protestante et l'esprit cévenol »), Patrick Cabanel (« Roux le bandit et les romans de l'insoumission »), Micheline Cellier-Gelly (« Faire cortège à ses sources »), Jean-François Costes (« Une poésie occitane : André Chamson et la langue d'oc »), Jean Sarocchi (« Ça m'est Aigoual, rhapsodie sur un thème cévenol ») et Elisabeth Souny (« André Chamson, romancier d'un "genre de vie" ? ») !