André Theuriet

André Theuriet ? Mais qui est donc André Theuriet ? Peu connaissent l'académicien, poète de la nature et de la forêt. Pourtant, l'habit vert n'a pas pris une ride. Il n'est aucunement froissé. Le poète, le botaniste, le naturaliste séduit encore et toujours. Tel Hans le joueur de flûte, il vous ensorcelle et vous entraîne dans des endroits merveilleux, là où la flore jaillit de tout bois. La majeure partie de ses deux cent quatre-vingt-six ouvrages (copieux !) sont bâtis autour du thème de la nature. On ne s'en plaindra pas et l'on oubliera bien vite ses autres romans, avec leurs couvertures surannées, désuètes, nous montrant des jeunes filles tout juste en fleurs et de jeunes hommes maladroits, entre ombrelles et chapeaux melon, tendance ronds-de-cuir. Une époque épique. Révolue à tout jamais.

Personne, mieux qu'André Theuriet, n'a perçu si bien la forêt. Qu'elle soit barroise, savoyarde, vosgienne ou haut-marnaise. Parce qu'il l'a aimée et chantée dans la plupart de ses écrits, de ses poèmes. Que ce soit dans Le Chemin des Bois, couronné par l'Académie française l'année de sa parution en 1867, La Vie rustique, Nos Oiseaux, Amour d'automne, Reine des bois, Sauvageonne, Les Années de printemps, Jours d'été ou dans Sous bois, peut-être son chef d'oeuvre... Les Éditions Crépin-Leblond vous proposent de partir à la rencontre d'André Theuriet et de sa compagne, Dame Nature, une maîtresse aux ardeurs toujours vives, que l'on sent, touche, goûte, regarde, tour à tour. Telle qu'elle est à la fin du XIX^e siècle et à l'aube du XX^e. L'oeuvre bucolique de l'habit vert d'Auberive, de Bar-le-Duc, de Talloires ou de Bourg-la-Reine, est d'une fraîcheur unique.

Ce bain de jouvence vous est proposé, pour le texte, par Bruno Théveny, et pour la photographie, par Éric Girardot. L'ensemble est agrémenté des plus belles pages naturelles d'André Theuriet, cousin de Jean-Jacques Rousseau, choisies au coeur de ses écrits naturels. Les rêveries d'un promeneur solitaire à l'état pur.