André Verdet, mon carnet photo

Hommage à Verdet

C'est par l'intermédiaire de Jacques Lepage, poète, critique d'art que je fis la connaissance d'André Verdet, lors d'un récital poétique organisé en 1967, à Nice. C'était une soirée consacrée aux « poètes contemporains de la Méditerranée », en présence de Daniel Biga, Claude Viallat et le dernier des dadaïstes Georges Ribemont-Dessaignes, j'ai interprété quelques poèmes de lui, il m'a dit de vive voix sa satisfaction pour ma prestation, et en rentrant chez lui à Saint-Jeannet, il m'a adressé une lettre bouleversante... Depuis cette soirée mémorable, André Verdet ne m'a plus quitté, j'ai été son interprète dans de nombreux disques, de nombreux récitals poétiques et jusqu'au pied du Mont Fuji, lors de notre séjour au Japon en 1995...

Il a soutenu mes combats artistiques... c'est-à-dire qu'il m'a aidé à supporter toutes les vacheries du monde administratif, car en effet je n'ai aucun diplôme scolaire, même pas le certificat d'études... En 1992, il me fit octroyer, une reconnaissance du monde artistique « Chevalier des Arts et Lettres ». Il a écrit et cela ne s'oublie pas « L'amitié que je porte à Frédéric Altmann remonte loin dans les années. Je sais que cette amitié est partagée. J'ai rencontré Frédéric sur les chemins de l'art à Flayosc, naguère, alors qu'il tentait d'implanter sur cette commune du Haut-Var, un musée consacré à l'Art Naïf et l'Art Brut, où les vrais naïfs et les brutes véritables se côtoyaient avec bonheur. C'est grâce à lui que j'ai pu pénétrer mieux avant dans l'oeuvre des représentants de ces divers courants, ceux que Fernand Léger nommait « les populaires » et que moi-même j'aime appeler « les éblouis »....

J'ai le souvenir aussi des rencontres avec Pierre Restany et André Verdet, des moments exaltants autour du Nouveau Réalisme et de l'Ecole de Nice... avec dans l'ombre leur ami commun Yves Klein, près de Sainte-Rita, à quelques pas d'ici... Nice était et reste un territoire privilégié pour des rencontres inoubliables...