Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 229 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-37496-181-1
EAN : 9782374961811
Quatrième de couverture
Les contributions de ce volume, le deuxième de la collection Saxifrages, se donnent pour objet d'étudier la fiction politique au regard de la politique de la littérature. Elles explorent les modalités littéraires de la conscience historique reliées aux conditions politiques, sociales et poétiques de son écriture, de sa réception, voire de sa diffusion. Elles étudient les fonctions différentielles de la relation entre la pratique esthétique et ses conditions de production qui sont en même temps les conditions de son déchiffrement, car il est possible d'affirmer que la littérature, que ce soit dans ses propositions les plus explicites ou les plus élusives du spectre politique, met toujours en oeuvre une configuration différente et distincte, même parfois paradoxale de la conscience historique. Comme chez les saxifrages, la force du politique surgit, simplement, pour briser le plus dur, fleurir et se multiplier dans l'interstice textuel où on ne l'attendait peut-être pas.
Cet ouvrage rassemble dix contributions de spécialistes dans la matière. Ils analysent les manières dont certains événements historiques, mais également un faisceau hétérogène renfermant des traces de discours sociaux précédant l'écriture du texte littéraire se faufile dans les dispositifs narratif et langagier à travers la modulation des opérations énonciatives pour le singulariser politiquement. Car, si le texte littéraire assemble un regard autre sur les événements historiques intervenant ainsi dans le partage du sensible avec une puissance disloquant, si la littérature fait de la politique en instaurant d'autres formes de visibilité et façons de dire qui dédoublent le réel, elle le fait bien souvent en prenant ses distances tant avec l'univocité du roman à thèse qu'avec toute démonstration d'une vérité qui se veut irréfutable. Sans doute parce que, comme l'expliquent Deleuze et Guattari, la politique comme la littérature échappent au modèle de fonctionnement des sciences assertives et procèdent in fine par expérimentation, avancées et reculades.