Rayon Vie politique
Anjou écologie autogestion : entre le Parti Socialiste Unifié et les Verts 1986-1998

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 113 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 18cm X 25cm
EAN : 9782903075934

Anjou écologie autogestion

entre le Parti Socialiste Unifié et les Verts 1986-1998


Paru le
Broché 113 pages

Quatrième de couverture

En 1986, de nombreux citoyens de gauche éprouvent une certaine déception vis-à-vis de la gauche gouvernementale. C'est dans ce contexte, exacerbé par la main tendue par Jean Monnier à une partie de la droite, que se constitue, en vue des élections régionales, la liste «Anjou Ecologie Autogestion, à gauche et socialiste». Roger, Alain et moi-même formions le trio de tête de cette liste. Douze années après l'élection d'un conseiller régional écologiste et autogestionnaire en mars 1986, les adhérents de l'association AEA issue de cette victoire décident, à l'unanimité moins une voix, de dissoudre leur mouvement et d'adhérer collectivement au parti Les Verts. Cette conclusion de rattachement à une organisation plus large a été l'aboutissement de l'une des recherches permanentes du mouvement; ses animateurs n'ont jamais considéré qu'il était une chapelle à défendre mais bien plutôt un outil au service des idées collectivement défendues.

Une des décisions des participants de l'assemblée de dissolution d'AEA, sigle devenu une référence pour de nombreux militants et simples citoyens, a été de garder une trace écrite de leurs espoirs. Une association, «mémoire d'AEA», animée par Gérard, Maurice, Thérèse, Monique et Andrée, s'est constituée à cette fin. L'Université d'Angers, sollicitée, a été tout de suite intéressée par le projet que lui soumettait l'association. Une étudiante, Alice Grippon, a entrepris de collecter les archives, nombreuses quoique incomplètes, d'interviewer plusieurs des anciens adhérents et d'écrire son mémoire d'histoire sur le mouvement AEA. Qu'elle en soit remerciée. Le lecteur très averti pourra peut-être trouver ici ou là quelques points sujets à discussion. Mais là n'est pas le plus important. Chacun sera par contre surpris de la richesse tant quantitative que qualitative de l'action d'AEA, de la réalité militante du mouvement, dont les adhérents étaient fortement insérés dans la vie associative ou syndicale. Pour ma part, j'ai redécouvert des événements que j'avais oubliés.

Ce livre est un outil au service de la mémoire de la gauche du Maine et Loire. Il témoigne en particulier de la diversité de ceux qui ont participé, à un moment ou à un autre, au chemin d'AEA. Qu'ils n'aient jamais milité auparavant, ou qu'ils soient venus de l'anarchisme, du maoïsme, du PS, du PC, et bien sûr des Amis de la Terre ou du PSU, cette mémoire leur appartient. Quatre ans après notre dissolution, librement décidée, les chemins des adhérents ont été différents mais ce n'est pas ici le lieu d'en parler. Qu'il me soit permis seulement de constater que la publication du mémoire d'Alice Grippon survient quand le peuple se détourne, plus encore qu'en 1986, de la gauche gouvernementale, à croire que l'histoire bégaie.

Que notre histoire serve à comprendre comment un collectif peut promouvoir ses idées, discuter dans le respect des sensibilités qui le traversent, ce qui n'exclut ni les tensions, ni les erreurs, ni les succès!

Je veux conclure par un souvenir affectueux à l'adresse de deux de nos adhérents décédés pendant notre courte période d'existence. A Blanche Morin qui, à plus de 80 ans, aimait me parler de ses utopies du Socialisme pour l'Abondance. Citoyenne jusqu'au bout, elle ne ratait jamais les débats de l'Assemblée Nationale sur FR3 et était une pourvoyeuse assidue du courrier des lecteurs du Courrier de l'Ouest. A Hervé Péault avec qui, chaque année, je partageais un déjeuner sans façon, pour l'entendre parler de l'autogestion, de la façon dont il essayait de l'appliquer dans sa vie professionnelle, et aussi de ses interrogations sur mes déclarations d'élu régional, ou sur les orientations du mouvement.

Ce que nous avons fait, nous croyons l'avoir bien fait, avec nos erreurs, nos doutes, nos succès et nos espérances. Pour ma part, «non, rien de rien, je ne regrette rien!».

Marc Gicquel

Ce présent volume est le mémoire de maîtrise d'Alice Grippon, dirigé par Christine Bard et Valérie Poinsotte et soutenue en octobre 2001 à l'université d'Angers. Alice Grippon est née en 1979 et finit actuellement ses études d'archivistique et d'Histoire.

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