Rayon XIXe et XXe siècles
Années de rêves et de plomb : des grèves à la lutte armée en Italie (1968-1980)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 164 pages
Poids : 162 g
Dimensions : 12cm X 21cm
ISBN : 978-2-7489-0277-8
EAN : 9782748902778

Années de rêves et de plomb

des grèves à la lutte armée en Italie (1968-1980)


Collection(s) | Mémoires sociales
Paru le
Broché 164 pages

Les libraires en parlent

Il y a près de quarante ans, Alessandro Stella, dans un petit bout de territoire de la province de Vincence (à 100 km au Nord-Ouest de Venise), est un membre actif "d'Autonomia Operaia" (Autonomie ouvrière). Essayons de faire court : c'est un  mouvement né en 1973, se définissant comme une lutte pour l’autonomie du prolétariat par rapport au capitalisme, à l’État, aux partis politiques et aux syndicats. Il se distinguera par ses pratiques alternatives ainsi que son refus des normes politiques dominantes. Progressivement "Autonomia Operaia" va basculer dans la lutte armée pour finir en 1979 avec l'incarcération de dizaines de milliers de militants et l'exil à l'étranger d'un très grand nombre d'entre eux, la plupart en France et en Amérique Latine. Nous sommes dans l'époque trouble qu'a connu l'Italie de la fin des années soixante jusqu'au milieu des années quatre-vingt que l'on appelle communément "les années de plomb". C'est avec humilité que notre auteur revient sur cette décennie, apportant un regard partiel puisque personnel, et on peut d'ailleurs imaginer aisément que son ouvrage ne fasse pas l'unanimité. Mais ce qui fait réellement la richesse de ce récit, c'est l'incroyable force du mouvement social qu'a connu l'Italie pendant cette période. Avec précision et finesse Alessandro Stella nous montre à quel point les luttes ouvrières ont pu établir un rapport de force aux seins des entreprises et qui, à ma connaissance, n'a aucun équivalent en Europe depuis l'après-guerre. On comprend d'autant plus sa tristesse et son sentiment d'échec lorsque l'on a touché de si près la possibilité d'établir une autre forme de lien social et qu'au final, quinze ans plus tard, l'Italie choisi Silvio Berlusconi comme premier ministre. Un beau témoignage sur une période qui n'a pas encore révélée tous ces secrets.

Quatrième de couverture

Il n'y avait pourtant pas que le politique dans notre vie. « Le personnel est politique », nous avaient appris nos camarades féministes. Et alors que nous plongions tête la première dans la dernière tentative de révolution communiste en Europe, nous révolutionnions aussi nos rapports interpersonnels... Nous avions un désir débordant de mordre la vie, d'aller au bout d'une aventure enivrante, de profiter de tout ce que le monde pouvait nous offrir, ici, tout de suite, sans attendre le paradis céleste ni le grand soir. « Qu'est-ce que vous voulez ? », nous demandait-on. On répondait : « Nous voulons tout ! »

En 1979, dans le nord de l'Italie, la mort accidentelle de trois membres de l'Autonomie ouvrière donne lieu à une violente répression. Comment en est-on arrivé là ?

Revenant sur la longue histoire des combats ouvriers italiens, Mai 68 et l'influence du Chili de Pinochet sur la militarisation des groupes socialistes, ce livre met au jour la continuité des luttes entre les années 1960 et 1970. De l'influence des Brigades rouges aux moyens d'action concrets, des limites de la lutte armée au rôle des intellectuels dans le militantisme, cet hommage à d'anciens camarades revendique le droit de se souvenir et la nécessité de perpétuer un combat pour un monde plus juste.

Biographie

Né en Italie en 1956, Alessandro Stella a été membre de Potere operaio puis de l'Autonomie ouvrière. Aujourd'hui directeur de recherche en anthropologie historique au CNRS et enseignant à l'EHESS, il est notamment l'auteur de La Révolte des Ciompi (EHESS, 1993).

Avis des lecteurs

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