Paru le 19/04/2019 | Broché 205 pages
Lecteur, lectrice, qui me faites l'honneur de vous pencher sur mon livre, sachez que celui-ci sera pour moi le dernier en poésie.
D'où le besoin d'un retour sur tout ce que j'ai écrit, qui puisse s'appeler poème, pendant ces soixante années : en réalité, deux périodes séparées par un inexplicable silence de vingt-sept ans, lequel je ne tenterai pas d'expliquer.
Je ne suis pas tenant de l'inspiration sauvage, non maîtrisée. Ni prêt à l'autosatisfaction : l'écriture de la poésie est un travail et mes ouvrages restent longtemps sur l'établi.
Je ne les abandonne que lorsque je pense leur avoir donné la forme la plus convaincante.
Pour cette anthologie, le choix a été douloureux et salutaire : beaucoup de textes sont restés sur le bord du chemin. Au terme de ma recherche en poésie (j'ai tout testé : le classique, le vers dit libre, le verset, la prose), il me reste l'espoir d'être lu, compris, et, peut-être, d'exister, dans un futur où je ne serai plus.
Claude Cailleau a longtemps échangé avec des écrivains du XXe siècle, et publié quelques romans, un essai biographique sur Pierre Reverdy (2006), une anthologie (2013), son autobiographie (2018) et des livres de poésie.
Il a animé pendant dix ans une revue littéraire (les Cahiers de la rue Ventura) qu'il avait créée en 2008.
Claude Cailleau à la fin des années 1970, pendant sa période de silence - inexplicable, inexpliquée.