Rayon Economie des industries et des services
Anthropologie des prédations foncières : entreprises minières et pouvoirs locaux

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 143 pages
Poids : 316 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-2-8130-0257-0
EAN : 9782813002570

Anthropologie des prédations foncières

entreprises minières et pouvoirs locaux


Paru le
Broché 143 pages
sous la direction de Michèle Leclerc-Olive
Public motivé

Quatrième de couverture

Anthropologie des prédations foncières

Entreprises minières et pouvoirs locaux

Depuis le tournant des années 2000, l'extraction des matières premières (pétrole, or, métaux rares, etc.) a connu une croissance sans précédent, bouleversant les écosystèmes locaux dans les zones où ces industries s'installent ; des opérations commerciales à grande échelle accaparent des terres paysannes et de grandes agences de coopération soutiennent des programmes de modernisation de la production agricole qui finissent par priver des communautés villageoises de leurs terres. Et alors que ces mutations n'entraînent que désarroi, déracinement et paupérisation, les logiques économiques et financières qui les préconisent se prétendent inéluctables. Ces politiques sont en effet formulées le plus souvent dans un appareillage théorique qui entrave l'élaboration de problématiques alternatives.

Cet ouvrage poursuit donc un double objectif. D'une part, en réunissant des analyses anthropologiques de situations très diverses (Asie, Afrique, Amérique latine), il montre la similitude (et la complexité) des situations locales où des populations, soutenues ou non par les pouvoirs locaux, par des associations, des ONGs, des instances publiques, affrontent (ou composent avec) les stratégies des entreprises étrangères et les politiques de l'État. Il accorde une attention particulière aux mutations des argumentaires et des dispositifs de « gouvernance » autour des objets de conflit (terre, eau, environnement, richesses minières, etc.). En donnant à connaître l'histoire de ces confrontations, parfois longue de plusieurs décennies, il espère transmettre au lecteur un peu de l'expérience vécue par ces populations souvent oubliées des récits médiatiques. D'autre part, conscient que nos habitudes de pensée confèrent la prééminence aux formules élaborées par ces économies extractivistes elles-mêmes - telle la notion de mine durable, par exemple -, cet ouvrage entend également dénaturaliser les catégories qui formatent le sens commun et conditionnent l'acceptabilité sociale de telles pratiques prédatrices : sont en jeu non seulement l'avenir de ces sociétés, mais celui de toute la planète.

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