Antoni van Leeuwenhoek (1632-1723)

Antoni van Leeuwenhoek

(1632-1723)

Le microscope médical et les spermatozoïdes

Enfant, quel garçon n'a jamais rêvé du microscope figurant sur le catalogue de jouets de Noël ? Adolescent, qui n'a pas été ému à la contemplation de sa première lame histologique sur les microscopes de son école ? Pour ceux qui ont eu la chance de faire des études médicales, l'usage d'une loupe binoculaire ou d'un microscope, peu importe sa résolution, n'a-t-il jamais été un moment privilégié à la recherche de l'infiniment petit et de sa compréhension, lorsqu'il fallait en faire les croquis et en dénouer les mystères ? Sans qu'on puisse l'imaginer, derrière chacun de ces moments, il y a un peu d'Antoni van Leeuwenhoek, puisqu'il a été le grand précurseur de l'étude biologique microscopique. S'intéressant à toutes choses et puisant inlassablement dans la nature ses nouveaux sujets d'étude, notre homme a multiplié les investigations, après avoir fabriqué des lentilles et des microscopes selon différents procédés qu'il a savamment gardés secrets.

Henri Lamendin, dans ce nouvel opus, retrace le parcours exceptionnel de ce chercheur autodidacte, n'appartenant à aucune école intellectuelle de son époque, qui, de son vivant, sans parler la langue universelle des scientifiques d'alors, le latin, suite à une démarche strictement personnelle, a vu ses travaux récompensés par une élection unanime au sein de la Royal Society de Londres. Dans un devoir de mémoire clairement affiché, Henri Lamendin nous rappelle, par le biais de nombreux témoignages, qui fut Leeuwenhoek et à quel point une de ses découvertes, les spermatozoïdes, a été révolutionnaire pour les XVII^e-XVIII^e siècles encore placés sous l'égide de dogmes religieux très souvent sectaires.