Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 29 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-37405-017-1
EAN : 9782374050171
Quatrième de couverture
Après avoir pérégriné durant deux décennies en Europe, Arabie, Iran, aux USA, Rome Deguergue a depuis quelques années regagné l'Aquitaine de son adolescence, afin de se consacrer à l'écriture, à la traduction, et à la création d'Ateliers De Plein Air, Champs de géo-poésie, dispensés à de jeunes publics de par l'Europe et destinés à utiliser des « mots migrateurs » pour s'assurer de la vitalité et de l'avenir du français, capable de dialoguer avec d'autres langues du monde.
Du sommet de la dune du Pyla, la randonneuse géo-poète observe l'océan, et le microscosme des sables qui l'emporte - et avec elle le lecteur, à travers les époques et l'espace. « je suis d'ici & d'autres ailleurs traversiez » : sensible à l'étrange étrangeté du monde, que modifient les temps climatériques, Rome Deguergue va de l'avant, se cherche dans le monde offert au marcheur, nous propose de « réapprendre à voir, en écho diffracté », de redevenir « Souffle, graine, voix échappée à la ronde des lunes, aux grands anneaux du temps d'avant, inachevés et complices de l'avenir en expansion infinie » et de « percevoir, mugissantes les paroles croisées, singulières, lancées d'autres déserts » .
La prose poétique, vibrante et rythmée, de l'auteure, fait siennes les leçons d'Hölderlin, de l'exilé de Guernesey, évoque Edouard Glissant, Paul Valéry, Kenneth White... Pour la poète, comme pour eux, « La terre est un mot qui embrasse la terre » - et sa voix prophétique résonne, appel du large, sur « l'horizocéan » que nous dévoilent ses mots, et les belles photos de Patrice Yan le Flohic.
Marilyne Bertoncini
Soir de dune
Illumination
Aveuglement
À cette heure, mon voyage aux algues brûlées parmi les déferlantes s'échappe en fumerolles.
Au bord de l'horizocéan plane l'aile du goéland.
Prime chant - cahiers et rouleaux - flûte de Koma.
Cette nuit la lune répand une bien étrange lueur. L'air vibre encore de la chaleur de sa propre nature
Toute la nuit à contempler le ciel : Andenken dans la douce absence du murmure des hommes.