Ar vag : voiles au travail en Bretagne atlantique. Vol. 3

Après deux volumes consacrés aux «grands métiers» pratiqués sur la côte bretonne aux derniers temps de la voile (1. Sardiniers et thoniers, 2. Langoustiers et caboteurs), c'est l'univers des dragueurs et borneurs des côtes de Brest à Lorient qu'évoque ce troisième tome d'Ar Vag.

L'histoire de ces communautés maritimes, avec leurs installations portuaires primitives, leurs types de bateaux étonnants, leurs lignées de marins et de constructeurs, se nourrit de récits de mer poignants, parfois vieux de plus d'un siècle et rapportés fidèlement par la mémoire orale, comme l'histoire du naufrage d'une chaloupe de Plougastel, perdue avec toute la population d'un village. Et que de traditions étranges sur les vents, les roches, les poissons, mélange de connaissance intuitive du milieu et de superstitions très anciennes...

Ce qui caractérise la vie de ces hommes, ce qui modèle leurs bateaux, ce ne sont ni les rythmes du commerce international, ni le développement des usines de conserve; c'est la lutte pour mieux s'adapter à un environnement naturel très dur, et faire fonctionner une économie locale quasi autarcique, en liaison avec l'agriculture.

De la benne mécanique des gabares aux transports de fagots de bois, de pierres de taille et de fûts de vin des sloups de la Rade, de la drague à maerl des chaloupes de La Forêt-Fouesnant, aux cargaisons de sel des chasse-marée de Pont-Aven, innombrables sont les aspects du bornage, ou transport local, évoqués dans ce volume. De même, de nombreux types de gréements différents sont étudiés en détail.

En couverture:

Retour de drague à la coquille, en 1949, quelque part entre le Bindy et le Loc'h, au fond de la rade de Brest. Bord à bord, plein vent arrière, grand-voile et flèche bien gonflés par une jolie brise d'Ouest, la Fleur de Bohême, BR 5 704 à Joseph André, le Junod, BR 5 923 à Michel André, et la Jeanne-Michel à Jean André foncent vers Kerascoët, leur port d'attache (photo Fernand Bernicot).