Rayon Culture
Argan et Chastel : l'historien de l'art, savant et politique : le rôle des historiens de l'art dans les politiques culturelles françaises et italiennes

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 265 pages
Poids : 425 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 979-10-92054-26-2
EAN : 9791092054262

Argan et Chastel

l'historien de l'art, savant et politique
le rôle des historiens de l'art dans les politiques culturelles françaises et italiennes


Paru le
Broché 265 pages

Quatrième de couverture

Argan e chastel

Lo storico dell'arte, intellettuale e politoco

Il ruolo degli storici dell'arte nelle politiche culturali francesi e italiane

Le savant peut-il s'engager en politique ? Giulio Carlo Argan (1909-1992) et André Chastel (1912-1990) en étaient convaincus. Dans l'Europe ravagée de l'après-guerre, ils comprirent que le patrimoine artistique ne survivrait qu'au prix d'une politique volontariste, soutenue par l'opinion publique éclairée. C'est pour porter ce combat qu'ils consentirent à descendre dans l'arène publique, Argan comme maire de Rome et sénateur et Chastel avec sa fameuse tribune dans Le Monde.

Les textes réunis ici sont issus du colloque accueilli à Rome en mars 2012 par la Villa Médicis et l'Accademia dei Lincei. Inscrits dans le sillage de Max Weber, ils explorent un aspect méconnu du rôle politique joué par les historiens de l'art au cours du XXe siècle. Outre Argan et Chastel, l'évocation de Venturi, Malraux, Ragghianti, Picon, Zeri, Girard et Spadolini, a fait ressurgir cette période où l'art occupait une place centrale dans le débat public. Loin d'apparaître comme un supplément d'âme relevant du divertissement, la culture artistique était alor considérée comme l'une des conditions de la pensée, éclairant la compréhension sensible du monde, la conscience critique et, in fine, l'exercice de la citoyenneté.

Aujourd'hui en quête d'un nouveau souffle, notre politique culturelle peut certainement s'inspirer du combat mené par ces savants. Elle retrouvera ainsi le fil de ce qui, naguère, désignait l'otium, le « riposo attivo » des Anciens. Il permettait aux hommes libres d'établir avec la connaissance et l'art, une relation empreinte de patience, de profondeur, de gratuité, de contemplation, où la recherche du plaisir s'accordait avec la construction de soi. Dans une époque qui paraît entièrement dédiée au technicisme, à l'économie et à l'immédiateté, la démocratisation de l'accès au savoir sur l'art, notamment gràce à l'éducation, offre donc une résistance précieuse. Exhumer l'otium peut nous aider à redonner sens à la culture en sollicitant des valeurs inséparables de la conscience humaine comme de la démocratie.

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