Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 190 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-86714-583-4
EAN : 9782867145834
Articles de Le Petit Parisien 1943-1944
chroniques littéraires
Quatrième de couverture
Le Petit Parisien était le quotidien le plus important de la presse parisienne dans les années 1942 - 1943. Avec un tirage de 500 000 en juillet 1942, il avait reparu dans une nouvelle mouture sous l'égide des Allemands dès le 8 octobre 1940, au début de l'Occupation.
Signe des temps, Brasillach lit et commente davantage de livres d'auteurs allemands. Ses articles concernent non seulement la littérature - romans, nouvelles et poésie -, mais aussi le cinéma de l'époque. La production littéraire à Paris continuait, amoindrie, il est vrai, en raison de la situation sous l'Occupation : mais elle bénéficiait en même temps d'un nouvel apport, celui des romanciers, des poètes et des essayistes allemands, c'est-à-dire d'une dimension plus franco-allemande, voire européenne.
Par ailleurs, le critique littéraire du Petit Parisien encourageait les romanciers français à composer leurs ouvrages avec, pour décor, « le contemporain ». Il s'y engagea d'ailleurs lui-même, avec la composition de son roman Six heures à perdre qui paraîtra en feuilleton dans Révolution nationale du 11 mars au 10 juin 1944.
Lors de la crise au sein de l'équipe de Je suis partout en août-septembre 1943 avec les « ultras », qui tenaient à suivre la politique du collaboration- nisme à outrance, Brasillach et ses amis quittent le journal ; si ceux-ci quittent également Le Petit Parisien, sans doute pour les mêmes raisons, Brasillach, lui, continuera à fournir ses articles de la « Chronique littéraire », jusqu'au 26 février 1944. Le Petit Parisien devait disparaître le 17 août 1944.
Si les jugements politiques de Robert Brasillach se sont souvent révélés erronés, ses commentaires et ses réflexions sur la littérature, le théâtre et le cinéma restent en général extrêmement bien fondés et d'une clarté exemplaire. Les articles du Petit Parisien sont en quelque sorte un supplément à ceux que Brasillach avait fournis à la « Causerie littéraire » de L'Action française en temps de paix ainsi qu'a plusieurs autres revues et journaux. Les lecteurs d'aujourd'hui pourront donc apprécier les jugements littéraires d'un critique en pleine maturité et en pleine possession de ses dons.
Robert Brasillach(1909-1945)
Romancier (La Conquérante, Comme le temps passe), critique littéraire (Portraits), spectateur infatigable (Histoire du cinéma, Animateurs de théâtre), chroniqueur de son temps (Histoire de la guerre d'Espagne, Journal d'un homme occupé), journaliste engagé (Je suis partout), dramaturge (Domrémy, La Reine de Césarée), poète (Poèmes de Fresnes), Brasillach s'est essayé dans tous les genres avec une égale réussite. Il appartient au paysage littéraire français du XXe siècle. L'ensemble de son oeuvre constitue un véritable monument de la littérature française et il est impossible aujourd'hui de l'ignorer.
Peter Tame
Lauréat du prix Robert Brasillach en 1980. A publié La Mystique du fascisme dans l'oeuvre de Robert Brasillach (Nouvelles Éditions Latines, 1986), The Ideological Hero in the Novels of Robert Brasillach, Roger Vailland, and André Malraux (Peter Lang, 1998) et une traduction en anglais annotée et indexée des mémoires de Robert Brasillach, Notre avant-guerre : Before the War (Mellen, 2003).