Collection(s) : Accent tonique
Paru le 30/05/2018 | Broché 79 pages
traduit par Monia Boulila | préface d'Aymen Hacen
Atteint par la couleur de l'argile
On ne s'attendait pas à ce que Bouzid Herzallah ressente un tel manque et un tel sentiment d'abandon. Il n'était pas non plus exclu qu'il cesse définitivement d'écrire face aux évidences d'une réalité qui s'écroule et à une mort banale dépourvue de sens et de vraies douleurs. Il s'est trouvé alors obligé de creuser dans ce qui reste en lui et de lui-même seul, tout en étant possédé par la question de ce qui a pu arriver à la question. Ce qui le ramène à son « argile » et à sa source première.
Ceci lui offre une dernière chance pour que devienne pertinente l'interrogation et qu'il se trouve ainsi dispensé des réponses inespérées.
Pour continuer à écrire et devant le doute de pouvoir arriver, il demande secours à ses proches et à ceux ayant des privilèges spéciaux.
Au milieu d'une multitude de solutions, il reste, libre et libertin, et sans destination convaincante... C'est ainsi qu'il est sans doute devenu lui-même sa propre et dernière « destination ».
Bouzid Herzallah est né en 1958 à Sidi Khaled/Biskra, au sud de l'Algérie. Poète, il s'intéresse également à la littérature enfantine à laquelle il a consacré plusieurs ouvrages. Enseignant de lettres arabes, il a collaboré à la presse culturelle écrite et à Radio Algérie Internationale. Deux de ses livres ont déjà été publiés en français : L'Algarade, traduit par Haydar Djawhar et Plus vif que la mort, traduit par Abdecelem Ikhlef, paru aux éditions L'Harmattan en 2014.