Au creux du malheur, la lumière ?

Le malheur est un « brasier d'énigmes ». C'est pourquoi des théologiens, des biblistes, des philosophes, des personnes engagées dans le combat contre la misère se sont mis à l'écoute de personnes qui connaissent la honte, le mépris et l'exclusion. Ils se sont laissés interroger par le malheur qu'elles subissent : ce qu'il est, ce qu'il dit, ce dont il parle, ce à quoi il appelle.

Cumul de détresse morale, de douleur physique et de dégradation sociale, le malheur est un labyrinthe dont il est très difficile de sortir : la nuit semble toujours succéder à la nuit. Et pourtant Solange, du groupe de La Pierre d'Angle de la Flèche, dit : « Ma joie, c'est Dieu près de moi », ou encore Renée : « Quand on croit qu'on est perdu, il nous prend la main. C'est une lumière brillante, étincelante. »

Les paroles entendues rendent nécessaires de se réunir pour comprendre, les uns par les autres, ce que le mot « salut » signifie lorsqu'il est perçu au creux du malheur. Fruit d'un séminaire de recherche, voici l'essai d'une théologie chorale à l'écoute des très pauvres, où chaque voix compte.