Au fil des jours

Fragile, mais droite et déterminée à ce que la justice règne sur ses terres, Gervaise est cette fois en prise avec la pègre, car sa fille aura un enfant d'un certain Richard, quinquagénaire et trafiquant de drogue. Décidément, les rebondissements foisonnent à la ferme de Télesphore. Mais à travers ce tourbillon qui ne cesse de la bousculer, Gervaise résiste vaillamment. La tempête passée, malgré quelques égratignures, elle est encore solidement ancrée dans une terre fertile, prête à s'épanouir. C'est alors qu'avec douceur l'amour cogne à sa porte, et la jeune femme doit apprendre à se laisser à nouveau envahir par ce sentiment qui transporte son coeur vers les plus hauts sommets.

Une femme attachante, qui désire être heureuse.

Gervaise ne pleurait pas, elle gardait la tête haute, serrait le cornet de ses deux mains. Jamais encore elle n'avait eu à vivre des moments d'une aussi grande tension, d'une aussi cruelle réalité. Elle ne pensait pas, elle ne luttait pas, elle s'efforçait de toute son âme de communiquer sa force à cet enfant qu 'elle aimait plus encore parce qu'il était menacé.

Voilà que tout à coup des gouttes d'eau se mirent à tomber. Horreur ! La pluie rendrait le roc encore plus glissant et menaçait d'aggraver le danger.

- Lucien, écoute-moi, continue de regarder le ciel, je vais te demander de faire quelque chose de difficile.