Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 63 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-37405-105-5
EAN : 9782374051055
Au risque de la lumière
dialogue en terre de poésie entre Michel Diaz et Léon Bralda
Quatrième de couverture
Au risque la lumière est le fruit de la collaboration entre les poètes Michel Diaz et Léon Bralda. Dans cet effervescent échange de poèmes s'est offert pas à pas le chemin du recueil, vers un horizon d'inconnu où chacun des auteurs, avançant de concert avec l'autre, creusait pourtant, dans l'amitié de cet échange, son propre sillon d'écriture. Ainsi, de page en page, se noue un étroit dialogue et se trame une réflexion où s'inscrit un questionnement opiniâtre et fervent sur notre relation au monde, aux êtres et aux choses. En effet, cheminer sur la terre des hommes, par ses jours d'inquiétude, de boue et de sang, est épreuve de chaque instant dans laquelle il faut s'efforcer, « au risque de la lumière », de cultiver de notre humanité ce qu'elle peut offrir encore d'espérance et peut-être de cette joie qui reste à inventer.
il va derrière son visage où les plaies ont tracé les ridules de nos nécessaires incertitudes
il avance, derrière ses pas qui mesurent le lit d'un fleuve où la plupart ne voient que les fragments épars d'un alphabet occulte, son opiniâtreté à creuser sa parole - qui pourtant calcine sans cesse ce que l'on dit du monde
les vertèbres à nu, il invoque ce fond d'eaux mortes qu'a bu le sommeil des pierrailles, lapide leur stagnance et travaille au sursaut des orages, à la révélation que guettent leurs lumières
le ciel est au-dessus une échappée confuse d'ailes en perpétuelle quête d'oiseaux
des ailes qui appellent au plain-chant de leurs cris, qui cherchent à nous dire ; « Que le risque soit ta clarté » (René Char).
Il va, figure d'ange, dans cet ailleurs qui lève. Il va plus loin encore, comme chair accomplie dans la fugace nuit.
Homme penché sous le poids de l'énigme, il va. Entame un long voyage, porte les heures à prédire aux lèvres du destin. Homme œuvrant sous les lentes lumières du cœur, prenant mesure du ciel immense rêvant tout au-dessus, parlant au vent qui lèche l'herbe neuve quand son pas, lentement, s'efforce de durer.
Homme du seuil, et de la terre ouverte, il passe assurément ! Il passe dans les sillons obscurs du monde, feint de croire ce que soleil exhausse, ce que clameur exhume... Passe et doute du peu de certitude qui cogne sous ses yeux.
Il parle, d'une voix libre d'aller dans l'aube de ses mots et d'écrire un secret aux pages du chemin.