Au service du Katanga (1904-1908)

Au service du Katanga

(1904-1908)

Au début du XX^e siècle, l'éloignement et l'absence de communications interdisaient l'exploitation des gisements miniers du Katanga. La découverte, par des prospecteurs anglais, de traces d'or dans les ruisseaux de ses frontières méridionales relance la légende des mines de Msiri et l'espoir qu'il s'y cache un nouvel Eldorado. Cette nouvelle oblige l'État indépendant à réaliser l'occupation effective d'un territoire que convoite encore Cecil Rhodes. Sa première tâche consiste à solutionner le problème du transport. L'emploi d'animaux de bât ou de traction se heurte à l'obstacle de la trypanosomiase qui tue boeufs et chevaux. Naît alors l'idée de recourir au zèbre, insensible à cette affection. Sa domestication décidée, la réalisation du projet est confiée à un jeune lieutenant de cavalerie.

Lorsque celui-ci s'avère utopique, René Grauwet est affecté à d'autres tâches.

Apprécié pour l'excellence de ses rapports avec les Africains, il finit par être mis en charge d'un avant-poste du Katanga occidental où des esclavagistes angolais et des soldats révoltés font régner la terreur. Il y vivra, au cours de la dernière campagne militaire de l'État Indépendant du Congo, l'aventure d'une guerre volontairement oubliée.

À la veille de la reprise du Congo par la Belgique, il était exclu de révéler qu'au Katanga sévissait encore une traite esclavagiste et, surtout, de reconnaître que la révolte des soldats du Luluabourg en 1895, affirmée « définitivement éteinte » à trois reprises, constituait toujours une redoutable menace pour l'avenir du pays...