Avant la Torah, le vodu ?

Un Adza-tado pourrait-il être un Juif ? Simplement un Vodouisant ? Ou les deux à la fois ?

La géomancie Afà est l'encyclopédie du Vodu comme la Torah l'est au Judaïsme. Franck Alvarez-Pereyre et Aaron Eliacheff rapportent dans « l'idolâtrie ou la question de la part », page 12, que la Torah se veut avant tout un code de vie et « son message a un caractère éternel ». Le signe de votre Fa-destin vous donne un code de vie à travers ses mythes et ses allégories. Dans « Histoire du Judaïsme », Eric Smilevitch écrit que « le texte des rouleaux de la Torah se présente comme des lettres uniquement consonantiques, regroupés en mots, dépourvu de toute vocalisation... Il existe deux Torah : la Torah écrite et la Torah orale. La Tradition orale est une nécessité intrinsèque du texte écrit.... elle fait partie de l'enseignement de Moïse et accompagne le Pentateuque dont elle fournit le complément et l'interprétation adéquate ... »

Le Fa, encyclopédie du Vodu, est la seule géomancie au monde qui comporte 256 signes. Chaque signe est composé de deux rangées verticales de quatre points. Ces signes ou groupes de signes ne sont uniquement que consonantiques ; un point n'est pas lisible. Toute la littérature structurale du Vodu, les statuettes, les masques et autres représentations de divinités restent muettes. Il n'y a que la Tradition orale, emmagasinée dans la mémoire de nos Vieux, qui permet de donner un nom aux signes du Fa ou à les vocaliser.

Chaque lecteur aurait fait sa propre opinion ou sa réponse à mon interrogation : « Avant la Torah, le Vodu ? ». Car je crois profondément aujourd'hui que personne n'est plus ce qu'il croit être par sa personnalité apparente : tille ou garçon, blanc ou noir, jaune ou rouge. Ce n'est là que les couleurs du hasard dont la Nature nous affuble dans cette incarnation.