Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 185 pages
Poids : 256 g
Dimensions : 15cm X 21cm
EAN : 9782728801473
Aztlan, terre volée, terre promise
les pérégrinations du peuple chicano
Quatrième de couverture
Dans le sillage des Noirs-Américains, les Mexicains-Américains, en 1965, se rebellent contre la société dominante ; ils revendiquent le droit à la différence culturelle et linguistique, et dressent contre le capitalisme américain un réquisitoire sans appel. C'est la naissance du Chicano - terme aux connotations multiples, où s'exprime une volonté de revalorisation culturelle, de conscience historique, de militantisme politique et de solidarité collective.
L'effort d'auto-définition se joue sur le mode nationaliste ; le mouvement chicano doit rallier au sein d'une idéologie unitaire les tendances hétéroclites qui le composent. Comme en son temps le peuple américain, mais contre lui, le peuple chicano se constitue au fil des mots : <
On charge l'historien de produire la genèse du peuple. Mais le récit historique est celui d'une défaite, d'une dépossession, puis d'une longue séquence de déchirures d'où on ne tire, en fait de peuple, que les lambeaux laissés par la lutte des classes. Alors l'artiste s'engage à produire le peuple rassemblé au sein d'une symbolique néo-indigéniste dont le coeur est Aztlan, lieu mythique d'origine des Aztèques, devenu nation utopique des Chicanos. Mais cette intégration n'est possible qu'au prix d'ambiguïtés qui la menacent.
Cet essai voudrait, autour de quelques jalons textuels, décrire comment la volonté nationaliste des Chicanos anime ce passage de l'histoire au rêve, et de l'idéologie politique à une esthétique du paradoxe, de la différence et de l'indéterminé où les Chicanos découvrent que la seule patrie possible, c'est l'exil.