Rayon Thèmes dans la littérature
Bacilles, phobies et contagions : les métaphores de la maladie

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 262 pages
Poids : 300 g
Dimensions : 15cm X 24cm
ISBN : 978-2-35692-088-1
EAN : 9782356920881

Bacilles, phobies et contagions

les métaphores de la maladie


Paru le
Broché 262 pages

Quatrième de couverture

La maladie nous obsède autant qu'elle nous fascine mais les écrivains ne lui accordent pas la place qu'elle mérite. Il s'agit, selon Virginia Woolf, de combler un manque diagnostiqué, dans son essai, De la maladie, comme une déficience logée au coeur du texte. Là où la pathologie peine à exister, la métaphore prolifère et multiplie les occurrences dans un parcours toujours polymorphe à travers les contrées, les genres, les classes et les siècles.

Héritée du travail de Susan Sontag sur le bacille de la tuberculose, sur le cancer ou encore le sida et les symboles qu'ils ont laissés derrière eux dans l'art et la société, cette exploration du concept de « pathologie » se veut macroscopique. L'étude des maladies et de leurs symptômes, bien sûr, s'étendant à la mise en mots, à la connaissance, par le langage, d'un organisme célébré pour son tissu infectieux que nous concevons, avant tout, comme un voyage : où et à quel moment le microbe a-t-il pris racine dans l'espace (littéraire) ?

Savoir localiser la maladie et pouvoir la nommer est déjà en soi une prouesse intellectuelle ; la faire exister ensuite revient à s'assurer que ses agents libres nous parviennent puis continuent à circuler - marche ou « démarche » vers le patient (le terme porte en lui la lenteur de ses attentes) qui inclut une réalité maintes fois contournée par la réécriture de sa mythologie.

Telle est la genèse d'une réflexion fluide dans ce recueil d'articles dédié à l'anatomie de l'humain aux prises avec le mal, les impuissances de son esprit encadrées par les douleurs de son histoire. Susan Sontag, à qui nous rendons ici hommage pour la persévérance de son engagement face au dédale de la pathologie, en théorie comme en pratique, nous ouvre une fois encore la voie en nous permettant d'injecter, au-delà du « phantasme », un mouvement autre à ce « paysage » devenu bien statique.

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