Fiche technique
Format : Broché sous jaquette
Nb de pages : 173 pages
Poids : 258 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-02-100017-7
EAN : 9782021000177
Bakou, derniers jours
récit
Les libraires en parlent
Rolin au pays des (ex)soviets
Dans un précédent livre - Suite à l'hôtel Crystal (Le Seuil, 2003) -, il s'imaginait mettre un terme à ses jours d'une balle de " pistolet Makarov calibre 9mm " dans la tête dans la chambre 1123 de l'hôtel Abshéron à Bakou en Azerbaïdjan... c'est moche, ça nous privait de quelques belles heures de lecture. Vint donc l'année 2009 et, pour lui, l'ordalie suprême. Alors mourra, mourra pas notre cher Olivier ? tout le sel de ce récit est là, et son cortège de saveurs littéraires ailleurs...
Dans une langue d'une truculence légèrement mélancolique, Olivier Rolin se livre à un portrait intime et cocasse sur fond de voyage au long court en Azerbaïdjan et au turkménistan, improbables contrées où les vestiges soviétiques sont prétexte à autant de digressions qu'il y a de monuments ampoulés. Totalement réjouissant dans sa forme et nourrissant sur le fond, dans Bakou, derniers jours, il s'amuse d'un rien avec un talent fou et se prête de bonne grâce à son penchant naturel à l'autodérision pour notre plus grand plaisir !
Quatrième de couverture
En 2003, de retour d'Afghanistan, j'avais dû m'arrêter à Bakou, Azerbaïdjan. Je logeai dans un hôtel portant le nom, Apchéron, de la péninsule sur laquelle est construite la ville. J'écrivais alors Suite à l'hôtel Crystal, un livre composé d'une quarantaine d'histoires se déroulant dans des chambres d'hôtels à travers le monde. Le nom de l'Apchéron, si proche de celui du fleuve des morts de la mythologie grecque, me suggéra l'idée d'y mettre en scène mon propre suicide. La notice biographique sur la couverture du livre mentionnait mes lieux et dates de naissance et de mort : Boulogne-Billancourt, 1947 - Bakou, 2009. Depuis 2004, j'étais donc mort en 2009 à Bakou, dans la chambre 1 123 de l'hôtel Apchéron.
À mesure que se rapprochait cette fatidique année 2009, les recommandations se faisaient plus pressantes : surtout, si par hasard tu es invité à Bakou en 2009, n'y va pas ! Ces amicales mises en garde firent évidemment naître en moi l'idée qu'au contraire je devais m'y rendre pour honorer une sorte de rendez-vous, et y demeurer assez longtemps pour laisser à la fiction de ma mort sur les bords de la Caspienne une chance raisonnable de se réaliser.
Ce livre est en quelque sorte le journal de mon séjour dans la ville où j'étais supposé mourir. Portraits, choses vues, rêveries, lectures, notes de voyage, évocations de figures du passé, etc. Naturellement, il s'agissait d'un jeu, commençant par un jeu de mots, mais tout de même ce jeu donnait une certaine coloration à mes pensées, orientait jusqu'à un certain point mes imaginations et même mes regards.
O. R.