Rayon Musique ancienne et classique
Berlioz : la voix du romantisme : exposition, Bibliothèque nationale de France, 13 oct. 2003-18 janv. 2004

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 263 pages
Poids : 1472 g
Dimensions : 24cm X 30cm
EAN : 9782213616971

Berlioz

la voix du romantisme
exposition, Bibliothèque nationale de France, 13 oct. 2003-18 janv. 2004

Chez Fayard

Paru le
Broché 263 pages

Quatrième de couverture

C'est un lieu commun de dire que Berlioz est le plus grand compositeur romantique français, mais quand on l'énonce, le ton du propos n'est pas toujours le même. Un peu de regret et l'on rejoindra vite le camp de Debussy dont les critiques sont reprises depuis un siècle, sans beaucoup d'à-propos ou d'arguments. Beaucoup d'enthousiasme, et l'on renforcera le parti de tous ceux qui défendent ses oeuvres avec autant d'acharnement qu'il en mit lui-même à les diriger devant les publics de France, d'Allemagne, d'Angleterre ou de Russie.

Berlioz a beaucoup écrit : symphonies, ouvertures, opéras, cantates. Il a créé l'art du chef d'orchestre et fondé l'orchestration moderne. Il a aussi beaucoup rêvé. Son meilleur des mondes serait une ville utopique, Euphonia, symbole de l'harmonie, où la musique réglerait délicieusement les journées et les intermittences du coeur. On y trouve même l'esquisse d'une salle de concert idéale : Berlioz l'a imaginée, Wagner l'a construite.

Berlioz vivait dans le présent de sa musique mais il n'a jamais fait «table rase» du passé. Ses lecteurs n'ignorent plus rien de l'admiration éperdue qu'il a vouée à Gluck. Peut-être une éducation nourrie de la grande poésie latine, Virgile surtout, lui a-t-elle donné le goût du sublime tout en le protégeant contre les choix les plus convenus. À vingt-cinq ans, ce jeune homme d'une sensibilité à fleur de peau, secoué d'émotions violentes, découvre Beethoven, Weber et Shakespeare et il les installe au firmament de son admiration. Il conserva jusqu'à ses dernières années cet élan, cette capacité d'enthousiasme qui jaillissent de ses lettres. Jusqu'au bout, il joua à l'imprécateur, au contempteur de la sottise routinière et de l'indifférence : l'attrait de sa verve satirique est intact aujourd'hui. On connaissait les traits incisifs et l'intelligence généreuse des Mémoires, sorte de miroir littéraire du célèbre portrait de Signol. On peut désormais, en lisant les milliers de pages de la correspondance et des feuilletons, voir aussi en lui, tout simplement, un grand écrivain.

Depuis 1997, le Comité international Hector-Berlioz réunit, aux côtés d'institutions qui oeuvrent et se dévouent en faveur de cette grande mémoire, un certain nombre de musicologues qui ont participé aux entreprises scientifiques lancées après la célébration, en 1969, du centenaire de la mort de Berlioz : la nouvelle édition complète des oeuvres musicales (143 numéros de catalogue), la publication de la correspondance intégrale, riche de 3 380 lettres, et enfin la publication de 936 feuilletons de critique musicale.

Voici en coédition avec les éditions Fayard la première grande iconographie Berlioz réalisée grâce au traitement riche et rigoureux des sources foisonnantes issues principalement des collections de la BNF (350 pièces : partitions, lettres, manuscrits autographes, estampes, photographies, peintures et costumes d'opéra) ; en fin d'ouvrage : chronologie, bibliographie, phonographie, glossaire et index.

Biographie

Les auteurs dont le nom est suivi d'un astérisque sont membres du Comité international Hector-Berlioz.

La direction de cet ouvrage est assurée par Catherine Massip*, directeur du département de la Musique de la BNF, et par Cécile Reynaud*, conservateur, commissaires de l'exposition.

Pierre-Jean Rémy* est écrivain et diplomate. Membre de l'Académie française, il a dirigé plusieurs institutions culturelles : l'Académie de France à Rome (villa Médicis), de 1994 à 1997, et la Bibliothèque nationale de France, de 1997 à 2002. Il a publié une soixantaine d'ouvrages dont de nombreux romans, parmi lesquels Le Sac du palais d'Été (prix Renaudot) et Une ville immortelle (grand prix du Roman de l'Académie française). Il est également l'auteur de Callas, une vie et d'une biographie de Berlioz (Albin Michel, 2003). Il est président du Comité international Berlioz.

Jean-Pierre Bartoli* est professeur à l'université de Paris-Sorbonne. Ses recherches et publications concernent le style de Berlioz, l'exotisme en musique et l'étude du langage musical des XVIIIe et XIXe siècles. Il a publié récemment L'Harmonie classique et romantique, éléments et évolution (Minerve) et a collaboré, avec Cécile Reynaud, Pierre Citron et Peter Bloom, à la direction scientifique du Dictionnaire Berlioz (Fayard, 2003).

Peter Bloom*, spécialiste de Berlioz et de la vie musicale en France au XIXe siècle, est «Grace Jarcho Ross 1933 Professor of Humanities» à Smith College (Northampton, USA), où il a organisé en 2000 le premier des cinq colloques du Comité international Berlioz pour le bicentenaire du compositeur. Il a notamment publié Life of Berlioz (Cambridge, 1998), et a participé à The Cambridge Companion to Berlioz (2000), et à Berlioz : Past, Present, Future (actes du colloque de Smith College, Rochester, 2003). Son édition du Grand traité d'instrumentation et d'orchestration modernes pour la New Berlioz Edition paraîtra en 2003.

Anne Bongrain, docteur en musicologie, est directeur du centre d'études et de recherches du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris et membre de la Société française de musicologie ; elle a participé à l'édition critique des volumes III et IV de la Critique musicale 1823-1863 d'Hector Berlioz (Buchet-Chastel, 2001 et 2002) et a publié : Le Conservatoire de Paris. Des Menus-Plaisirs à la Cité de la musique 1795-1995 (Buchet-Chastel, 1996)

Gunther Braam* est spécialiste de l'iconographie berliozienne et de la réception de Berlioz en Allemagne, membre de l'association nationale Hector-Berlioz, de l'association Festival Berlioz, de la Berlioz Society (Londres) et du Comité international Berlioz, il est l'auteur de Hector Berlioz in Deutschland (Hainholz, Göttingen, 2002), The Portraits of Berlioz (Bärenreiter, Cassel et al., 2003 [NBE, vol. 26]) et Hector Berlioz : Mémoires (Hainholz, Göttingen, 2003).

Jean-Marie Bruson, historien de l'art, conservateur au musée Carnavalet, a été commissaire et rédacteur du catalogue de l'exposition «Rossini à Paris» en 1992 au musée Carnavalet ; il a publié de nombreux articles consacrés à Rossini, notamment dans le Bolletino del centro rossiniano di studi (1994) et dans Rossini in Paris, Schriftenreihe der deutschen Rossini Gesellschaft (2002).

David Cairns*, musicologue, critique musical pour divers journaux, dont le Sunday Times (1983-1992), coordinateur du programme classique A Phonogram (Londres, 1967-1972), officier de l'ordre des Arts et des Lettres (1991), a notamment publié Musical Essays and Reviews (1973) ; il est également l'auteur des deux tomes : Berlioz, La Formation d'un artiste, 1803-1832 et Servitude et Grandeur, 1832-1869 (Fayard, 2002), récompensés par le grand prix de la littérature musicale de l'académie Charles Cros en 2003.

David Charlton* est professeur d'histoire de la musique au Royal Holloway College, University of London. Il est depuis 1982 membre du comité de rédaction de l'édition des oeuvres complètes de Berlioz (NBE) et responsable du tome 12 b (OEuvres chorales avec orchestre, 1993) ; il est également l'auteur d'ouvrages sur André Grétry (1986), sur l'opéra français, French Opera 1730-1830. Meaning and Media (2000) et éditeur d'un ouvrage collectif nouveau, The Cambridge Companion to Grand Opera (2003).

Pierre Citron*, professeur émérite en littérature française à la Sorbonne nouvelle (Paris III), musicologue, est l'éditeur des Mémoires d'Hector Berlioz ; il a dirigé l'édition de la Correspondance générale dont il a rédigé les volumes I, III et IV, et a par ailleurs publié La Poésie de Paris dans la littérature française de Rousseau à Baudelaire.

Gérard Condé*, compositeur et musicographe, a publié et préfacé des recueils de textes de Berlioz, Weber, Gounod et Massenet.

Ulrich Etscheit* est responsable depuis 1995 de la promotion du répertoire classique-romantique et contemporain aux éditions Bärenreiter / Alkor. Après des études de musicologie, de droit civil et d'histoire de la littérature italienne, il a soutenu une thèse sur l'opéra Rodelinda de Georg Friedrich Haendel, parue en 1998 aux éditions Bärenreiter. Il a publié sur l'opéra baroque, sur Pier Paolo Pasolini et son rapport à la musique, ainsi que sur la musique légère des années vingt.

Joël-Marie Fauquet, directeur de recherche à l'Institut de recherche sur le patrimoine musical en France du CNRS, est spécialiste de musicologie et de l'histoire sociale de la musique en France au XIXe siècle ; il est l'auteur de César Franck (Fayard, 1999), des Arrangements d'oeuvres de Gluck (NBE, vol. 22 a, à paraître en 2004) et du Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle (Fayard, 2003).

Yves Gérard* a été chargé de recherches au CNRS de 1965 à 1975 puis professeur d'histoire de la musique et de musicologie au Conservatoire de Paris de 1975 à 1997 ; il a participé à l'édition de la Correspondance générale de Berlioz et est cofondateur, éditeur général, et actuellement membre du comité éditorial de la collection complète de la Critique musicale d'Hector Berlioz (4 tomes parus aux éditions Buchet-Chastel).

Elizabeth Giuliani, conservateur général, adjointe au directeur du département de l'Audiovisuel de la Bibliothèque nationale de France, a coordonné la réédition sur disques compacts (Paris, Bibliothèque nationale, coll. «Archives sonores de la Phonothèque nationale») de phonogrammes anciens conservés à la Bibliothèque nationale de France : Légendaires Traviatas (1986), Le Chant français retrouvé (1987), Mozart en France (1991) ; collaborant régulièrement à L'Avant-scène opéra, elle y a notamment publié des études sur les opéras de Mozart, Gluck, Weber, Verdi et Wagner ; elle assure la rubrique «Discographie» des Cahiers Claude Debussy.

Dominique Hausfater, docteur en musicologie, spécialiste de la musique française sacrée du XIXe siècle, a été conservateur jusqu'en mars 2001 au département de la Musique de la Bibliothèque nationale de France. Elle est désormais directrice de la médiathèque Hector-Berlioz du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Outre sa thèse de doctorat consacrée à l'esthétique de la mort dans les messes de requiem françaises de la première moitié du XIXe siècle, elle a publié divers articles dans des ouvrages spécialisés, en particulier pour le Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle (à paraître chez Fayard).

D. Kern Holoman* est professeur de musique à l'University of California, Davis, où il dirige l'UCDavis Symphony Orchestra. Il est l'auteur du catalogue de l'oeuvre intégral d'Hector Berlioz (NBE, vol. 25, 1987), de Berlioz (Harvard University Press, 1989), et de The Société des Concerts du Conservatoire, 1828-1967 (University of California Press, 2004).

Marie-José Kerhoas, conservateur à la bibliothèque-musée de l'Opéra, spécialiste de l'histoire théâtrale, a en préparation une thèse sur «Les dessins de costumes de théâtre au XVIIIe siècle».

Hugh Macdonald*, professeur de musicologie à Washington University, Saint Louis, est rédacteur en chef de la New Berlioz Edition (Bärenreiter Verlag, 1967-2004), et rédacteur des derniers tomes de la Correspondance générale de Berlioz (Flammarion) ; il est également l'auteur d'une vie de Berlioz (Londres, 1981) et d'une traduction anglaise, avec commentaires, du Grand traité d'instrumentation (Cambridge, 2002).

Richard Macnutt*, libraire-expert et bibliographe musical, est rédacteur de l'édition revue et corrigée de la bibliographie de Berlioz par Cecil Hopkinson (1980), et corédacteur de The Portraits of Berlioz (Bärenreiter, 2003).

Catherine Massip*, conservateur général, directeur du département de la Musique à la BNF, a publié entre autres Le Chant d'Euterpe, l'aventure de la musique (1991), et L'Art de bien chanter : Michel Lambert (1999). Ses travaux et publications portent sur la musique française et sur l'histoire des collections musicales.

Jean Mongrédien*, professeur émérite à la Sorbonne, musicologue, spécialiste de la musique française des XVIIIe et XIXe siècles, est l'auteur de nombreux travaux sur l'opéra et la musique religieuse, notamment La Musique en France des Lumières au romantisme, 1789-1830, Paris, Flammarion, 1985.

Emmanuel Reibel, musicologue et comparatiste, maître de conférences à l'université de Paris X - Nanterre, est l'auteur de Verdi (1813-1901) aux éditions Gisserot et d'un ouvrage sur «La génération 1810» à paraître chez Fayard.

Cécile Reynaud*, musicologue et docteur en littérature comparée, est conservateur au département de la Musique de la BNF. Ses recherches et publications portent principalement sur Berlioz, Liszt, la virtuosité au XIXe siècle et l'Académie de France à Rome. Secrétaire générale du Comité international Hector-Berlioz, elle est l'auteur d'une biographie de Berlioz (Jean-Paul Gisserot, 2000) ; elle a organisé, avec Catherine Massip, l'exposition «Berlioz musicien raconté par Berlioz écrivain» et coordonné la préparation du livre qui l'accompagnait Berlioz écrivain, (ADPF, 2000). Elle a dirigé le numéro de Textes et documents pour la classe consacré à Berlioz (février 2003) et coordonné la publication du Dictionnaire Berlioz à paraître chez Fayard.

Bruno Sebald, bibliothécaire au département de l'Audiovisuel, est responsable de la section des fonds anciens, service des documents sonores.

Rémy Stricker*, chevalier des Arts et Lettres, chevalier de la Légion d'honneur, disciple d'Yvonne Lefébure et de Roland Manuel, a été producteur à France-Musique et à France-Culture de 1962 à 1997, et professeur d'esthétique musicale au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris de 1971 à 2001 ; il a publié de nombreux ouvrages dont le plus récent, Berlioz dramaturge (Gallimard, 2003).

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