Braconnages et filouteries

« ... Le contrevenant nous tourne le dos. Alors qu'il est accroupi, nous | l'interpellons, surpris il tombe ses fesses sur le sol, ne peut, dans un premier temps, pas répondre à nos questions. Nous l'aidons à se remettre debout. Il reconnaît avoir tendu quatre collets qu'il enlève et nous remet.

Il avoue avoir capturé ainsi deux lapins de garenne. Nous l'informons des infractions qu'il a commises : Chasse sur une réserve de chasse et de faune sauvage, en temps prohibé, sans permis de chasser, à l'aide d'engins prohibés (collets)... »

Jean-Yves Pineau, alors qu'il était agent de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, nous livre, parmi les plus cocasses et les plus croustillantes, plus de 200 infractions contraventionnelles ou délictueuses, relatives à la police de la chasse, de la pêche et à la protection de la nature, qu'il a relevées sur des territoires dont il avait la charge.

Ne sont mentionnés ni les lieux, ni les patronymes des mis en cause. Sont évoqués seulement leurs réactions à chaud lors des interpellations et leurs comportements parfois revêches, comiques ou confus et les arguments confortant leurs parades de défense qui s'avèrent de « bonne guerre » afin d'éviter la verbalisation. Seuls les risques encourus sont cités et non les peines prononcées par la justice.

Pour les éventuels lecteurs qui se reconnaîtraient, ils ont été les acteurs de faits illicites que d'autres s'interdiront peut-être de réitérer, évitant ainsi des ennuis. Dans les faits répréhensibles, il n'y a pas « mort d'homme », mais il n'en reste pas moins que la nature et la faune sauvage ont besoin de tout le respect des humains pour leur pérennité.