Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 57 pages
Poids : 88 g
Dimensions : 12cm X 18cm
EAN : 9782873170318
Brancusi, la photographie ou L'atelier comme groupe mobile
Quatrième de couverture
La fin du XIXe siècle voit l'essor de la photographie et des relations qu'elle entretient avec l'art. Des artistes, comme Vuillard ou Bonnard, profitent de la naissance des appareils légers pour réaliser des photographies d'amateur. D'autres, peintres ou sculpteurs, tels Delacroix, Ingres, Degas ou Rodin commencent à utiliser régulièrement des clichés comme modèles ou traces de leurs oeuvres. Dès I890, le mouvement pictorialiste entend mener la photographie à la reconnaissance artistique. Quelques années plus tard, en I896, l'achat par le Musée national des États-Unis des premières photographies considérées comme oeuvres d'art contribue à affirmer cette nouvelle tendance.
Par l'exercice de la photographie en «amateur» et d'abord à titre documentaire, Brancusi s'inscrit dans cette mouvance.
À ses débuts, la photographie de sculptures est avant tout un instrument de documentation, de classement ou de collection.
La modernité de Constantin Brancusi réside incontestablement dans l'usage singulier qu'il fit de la photographie, en toute indépendance de ses amis photographes Edward Steichen et Man Ray, entre autres. Loin d'être de nature documentaire voire anecdotique, le recours à la photographie aura permis à Brancusi d'affiner l'oeil du sculpteur en intégrant le point de vue mobile du spectateur à l'acte créateur. L'atelier devient alors non plus le lieu ni le prolongement, mais l'essence même de l'oeuvre totale et mouvante, appréhendée suivant le concept de «groupe mobile».