Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 263 pages
Poids : 668 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-2-916512-28-0
EAN : 9782916512280
C'est par les femmes...
la terre, la mère, les filles en Limousin à travers les temps
Quatrième de couverture
« C'est toujours par la femme... que la misère vient ! »,
Dit-on ici. Pourtant, connaissez-vous un pays où il n'est pas exclu que la fille aînée hérite de la terre plutôt que le fils, que les femmes labourent et cultivent tandis que les hommes partent aux beaux jours, que l'amoureux serve sa dame comme une souveraine, qu'une fille ose tenir tête aux hommes de l'Eglise qui la voudraient modeste et repentante ?
Ce pays, c'est le Limousin, le pays de la fin'amor, celui des femmes suzeraines et des « foncières » ; c'est celui des femnas sajas, ces « femmes sages » qu'on allait chercher pour accompagner les naissances et les morts, celles qui connaissaient les gestes et les mots pour se mettre en harmonie avec les forces de l'univers. « Riches d'un savoir sans lettres », transmis de mère en fille, elles ont toujours fait peur au Dieu des hommes, quel qu'il soit. Et pour ce qui est des hommes, leurs dictons la chargent de tous les maux.
Marie-France Houdart est donc partie à la recherche des plus anciennes traces de la vie des femmes de cette région. Dans ce pays pauvre et écarté, cette vie a toujours été des plus dures. Mais la misère fut peut-être leur chance. Qu'il n'ait pas attiré les convoitises, que le Dieu des chrétiens n'y soit arrivé que très tard, que le pouvoir conquérant du nord l'ait vidé de tous ses hommes, a peut-être permis aux femmes d'y prendre toute leur place. Loin d'y rester « soumises », comme on le croit, l'occasion leur était laissée de conquérir leur indépendance et de défendre la liberté.
Ne serait-ce pas un exemple, en ces temps troublés de luttes politiques sur fond de religion ? La liberté des femmes y est plus que jamais essentielle. Si elles abdiquaient, ce pourrait être le signe de l'asservissement de toute la société.
« C'est toujours par les femmes... que vient, que tient la liberté ! »